Brume d'enfer

J'avais bien envie de découvrir Paris transfigurée par la brume. Il n'en sera rien car on est en présence d'un quasi huis-clos. Première petite déception compensée par la qualité formelle du film. C'est beau. La lumière est magnifique. Franchement, elle a de la gueule cette brume. On a envie de la toucher. Les premières images des toits parisiens flottant au dessus de cette jolie purée beige sont saisissantes.

Je me suis dit qu'on aurait pu se passer de l'intrigue secondaire autour de la maladie de la petite fille. Un survival catastrophe m'aurait largement suffit. On ne tombe pourtant pas dans le larmoyant ce qui est souvent le cas dès qu'on aborde la maladie, qui plus est lorsqu'elle touche un enfant. Non, ce qui m'a un peu ennuyée c'est de voir cumuler deux pans de récits aussi incroyables :

Comme si chaque thème méritait son propre film.

Mais j'ai vite évacué ces considérations et je me suis laissée prendre par le film. Il n'y a pas grand chose à redire niveau réa, c'est plus que correct. On aurait pourtant pu craindre le pire, le cinéma français contemporain n'étant pas une référence en matière de films d'action, encore moins de films catastrophe.

Je regrette tout de même ce casting. Aucun des trois personnages principaux ne m'a convaincue. Je ne trouve rien de spécial à Romain Duris (sauf quand il a été dirigé par Jacques Audiard dans De battre mon coeur s'est arrété), il est terne. L'actrice qui joue sa femme le surpasse encore en insipidité

et la gamine joue presque mal.

Le film tient la route malgré ça, c'est dire si il a des qualité !

Mini bémol également pour le dénouement ultra incohérent :

et un tantinet moralisateur :

Ceci étant dit, Dans la Brume est ultra réussi et original, et comme il s'agit d'un film français de genre, ça suffit à le rendre incontournable.