La nouvelle mode scénaristique actuelle, c'est le film à concept. En gros, si t'as un bon synopsis en trois lignes, t'as un film... Malheureusement, cette tendance pourrait donner lieu à d'excellents court-métrages mais aboutit généralement à des films de genre moyens voire bâclés.
Dans la brume c'est un peu ça. Y a un bon concept de départ mais plutôt que de développer les situations, le scénario décide de se focaliser sur une famille et sa tentative de survie. Sur cette famille on en saura le minimum syndical, idem pour les rares, trop rares, personnages qu'ils croiseront. La maladie de la gamine est à peine évoquée et le développement autour de celle-ci est aussi ridicule qu'improbable (même si la ficelle scénaristique avait du potentiel). L'évolution du monde extérieur suite à l'apparition de la brume est survolée, ce qui a pour effet d'augmenter le caractère oppressant pour la famille de Romain Duris mais qui crée aussi une forme de frustration chez le spectateur...
En fait, le reproche que je ferai à ce film c'est d'avoir un pitch assez accrocheur mais de souffrir d'un manque de moyens évident qui empêche l'intrigue de se développer vraiment. On reste au premier niveau du cataclysme, c'est de la microhistoire et c'est peut-être un choix scénaristique mais ça m'a plutôt paru être un choix dicté par le manque d'argent.
Du côté des comédiens, Romain Duris et Olga Kurylenko sont crédibles, Michel Robin a été plus convaincant, Anna Gaylor c'est très moyen et Fantine Hardouin est choupi mais peine a transmettre l'angoisse qui devrait être la sienne vue la situation...
Bref, le concept de départ est intéressant, le petit "twist" final aurait pu l'être aussi mais au final c'est un film de genre très moyen...