Film le plus réputé du canadien Atom Egoyan, qui adapte le roman éponyme de Russell Banks, "The sweet hereafter" pourrait concourir au statut de "film le plus triste du monde".
Tout est là pour plomber l'ambiance, aussi bien dans le synopsis (la mort de 15 gamins de la même bourgade dans un accident de bus) que dans les thématiques abordées (toxicomanie, inceste...), même si la mise en scène reste à distance de l'horreur.
Une mise en scène d'ailleurs remarquable, dans le style aérien et l'atmosphère ouatée dont est capable Egoyan (notamment dans "Exotica"). La narration alterne les époques avec grâce, et propose quelques scènes magnifiques, soulignées par une BO douce et triste très réussie.
Alors pourquoi n'ai-je pas été plus bouleversé que ça? Difficile à dire, mais je n'ai pas été véritablement transporté d'émotion.
Par ailleurs, plus encore que Ian Holm, c'est la prestation de la jeune Sarah Polley que j'ai trouvé incroyable, au sein d'une distribution composée de comédiens assez méconnus.