Voilà une agréable surprise qu’est Defendor, réalisation de Peter Stebbings qui débute pour l’occasion en la matière ; ce coup d’essai est donc des plus réussi, et l’on regrette que le long-métrage souffre d’une popularité inexistante, du fait d’une absence complète de marketing, publicités et autres sorties cinéma.
Une perle rare donc, qui met en scène la fabuleux Woody Harrelson dans un rôle des plus singuliers, à savoir le fameux Defendor ; de son vrai nom Arthur Poppington, le protagoniste s’avère être en effet un homme plutôt simplet (avec une case en moins pour ainsi dire) et qui aime à se transformer en super-héros, afin de combattre le crime et le mystérieux Captain Industrie.
Scénaristiquement parlant, Defendor n’est pas des plus recherché, avec notamment une morale ambiante manichéenne ; pourtant l’ensemble est des plus satisfaisant grâce aux tribulations d’Arthur, dont la situation mêle avec aisance une note d’humour bienvenue, et le caractère dramatique de son état (lui jouant dès lors bien des tours).
Il va bien entendu sans dire que l’interprétation de Woody Harrelson abonde en ce sens, l’acteur confirmant encore une fois son talent dans le genre des personnages aux penchants nuancés.
Par ailleurs diverses figures viennent agrémenter l’univers du preux Justicier, développant alors un semblant d’intrigue cohérent ; la relation s’établissant de même entre Arthur et Katrina est des plus justes, signifiant encore plus notre attachement à ces quelques individus atypiques.
Une histoire peu complexe donc, mais en tout point originale et attractive ; de plus, Defendor arbore une BO des plus adéquate quant à son contenu, celle-ci accentuant avec brio le côté décalé de l’œuvre.
Un ton décalé certes, mais il est à rappeler que le film ne s’écarte jamais trop du drame latent, comme le démontrera son final émouvant ; une conclusion parfaite de ce fait, tandis que l’on félicitera à nouveau Peter Stebbings pour ce film unique en son genre, le tout porté par un Woody Harrelson encore et toujours excellent.