C'est vrai qu'il avait pourtant de quoi charmer et susciter la curiosité, ce « Demain et tous les autres jours ». Une relation mère-fille pour le moins atypique, cette volonté de traiter la question de la folie douce par un mélange de fantastique, comédie et drame me séduisant toute la première partie. Cette enfant s'imaginant que son oiseau lui parle pour échapper à sa solitude, cette mère à la fois tendre et « légèrement » irresponsable, cet univers doux-amer bien retranscrit par une Noémie Lvovsky au regard sensible et décalé sur un sujet qui aurait facilement pu virer au mélo. Seulement, une fois toutes les bases, toutes les pistes lancées, j'ai eu l'impression que le film était terminé au bout de quarante minutes.
Certes, l'évolution de la situation maternelle amène le récit vers une mélancolie assez touchante, quelques situations sont éloquentes (notamment lors du « déménagement », mais j'avais l'impression que presque tout avait été dit, sans qu'on ne cherche à aller plus loin que ce qui avait été posé initialement, l'ennui venant alors pointer le bout de son nez. Dommage, car certains aspects (notamment la relation au père ou encore le dénouement) auraient gagnés à être plus exploités, mieux expliqués. Encore un titre qui n'aura pas su quoi faire de ses bonnes dispositions : frustrant.