Dragueur baratineur, Samuel se la coule douce sur les plages du Sud, travaillant pour des touristes fortunés. Jusqu'au jour où une ancienne conquête d'un soir lui amène un "cadeau" : sa fille Gloria, âgée de 3 mois. De fil en aiguille, Samuel se retrouve à faire sa vie à Londres avec la petite, en père célibataire.
Ca partait plutôt pas mal. Omar Sy convient bien à ce rôle d'irresponsable qui devient papa poule (même si la transition est assez brutale), l'idée n'est pas mauvaise. Tandis que sa complicité à l'écran avec la jeune Gloria Colston parait naturelle.
Sauf que l'écriture du film n'est pas très inspirée. Ca traîne en longueur (2h c'est du luxe !), tandis que de nombreux éléments sont peu voire pas du tout exploités. Le personnage quasi inutile d'Ashley Walters. Le décalage franco-britannique, à peine usé alors qu'il y avait largement moyen de faire des choses (une blague sur le Diet Coke et c'est tout).
Au passage, c'est un Londres pré-Brexit bien étrange qu'on nous fait entrevoir. Où la moitié des anglophones parlent avec l'accent américain, même la petite Gloria (on ne va pas me faire croire qu'elle a l'accent américain "parce qu'elle regarde des dessins animés" alors qu'elle vit à Londres depuis ses premiers mois...). Et où les Britanniques sont bruyants et expriment ostensiblement leurs émotions. Les scénaristes n'ont pas du passer beaucoup de temps au Royaume-Uni...
Avec en prime un dernier acte qui rajoute des couches mélodramatiques surfaites, tout en repompant (si si) "Kramer vs Kramer".
L'ensemble se laisse tout de même voir sans déplaisir. L'un des meilleurs éléments du film, inattendu, étant la prestation du Québécois Antoine Bertrand en producteur gay lubrique !