Ce qui est bien lorsqu'un film s'est fait massacrer par la critique alors qu'il est simplement moyen, c'est qu'on a presque l'impression qu'il est top. Car franchement, « Demi-sœur » est loin d'être le navet décrit par beaucoup. Attention : c'est sûr que Josiane Balasko a la main parfois lourde et qu'on ne risque pas d'être surpris par le déroulement du scénario, d'autant que l'actrice-réalisatrice n'a pas peur des stéréotypes et des oppositions assez grossières entre ses personnages. Mais bon, au moins le fait-elle avec cœur et, sincèrement, c'est plutôt efficace. Le mérite en vient notamment à Michel Blanc qui, dans un rôle pour le moins chargé, parvient à lui apporter une certaine complexité : un vrai talent.
Quant aux seconds rôles, si certains sont sans grand intérêt, d'autres prêtent à sourire
(la bande de « métalleux », principalement).
Et puis il n'y a pas à dire : dans une comédie (même légèrement dramatique), l'essentiel reste quand même de se marrer au moins par moments, ce qui est clairement le cas ici
(la partie où Blanc se retrouve sous ecstasy offre quelques franches barres de rire).
Après, une fois encore ne vous attendez à rien de surprenant, original ou subtil : vous allez au devant de graves désillusions. En revanche, si vous souhaitez passer un moment plutôt agréable aux côtés d'acteurs aimés ne ménageant pas leur peine, alors vous devriez y trouver votre compte. Passable, mais honnête.