Je me suis tellement ennuyé durant ce film, que mon seul répit à été de chercher un titre pour ma critique (je vous épargne mes autres trouvailles que je garde de côté).
J'ai peu de mots pour décrire ce très long métrage d'une heure vingt seulement. Les deux actrices principales ont certes une présence (beautés charismatiques, elles ont un premier argument face aux caméras) et leurs jeux à défaut d'être éclatant ne sonne pas vraiment faux. Ce qui me déplait davantage, c'est le fait de porter le récit uniquement sur un mood "no futur" au milieu des pâquerettes, pour traiter d'un sujet si profond. Car on sent bien et c'est d'ailleurs montré dans les scènes, que ces demoiselles n'ont pas subit davantage de fléaux que tout un chacun (c'est à dire suffisamment pour se jeter d'un pont que la plupart ne trouvent pas ou plutôt évitent toute leur vie, pour parler de la majorité d'entre nous).
J'avoue avoir regardé d'un œil égaré ce film, tellement il m'a semblé vide! Je fais déjà l'effort de me taper des films qui d'apparence peuvent sembler rebutant (celui-là n'est peut-être pas le bon exemple, l'affiche est un guet-apens pour sexe faible) pour assumer quitter l'écran et faire du rangement, l'oreille à l'affut d'une scène intéressante... Pour ma défense: rien n'est aboutit, tout est affleuré avec prudence et sans éclat. On est quasiment sans cesse face à des têtes d'enterrements, peu raccord même pour des gothiques en herbe. Et pour avoir pas mal côtoyé de jeunes adultes suicidaires (non, pas moi?!), on est loin de la réalité. Le mal être est inscrit bien plus profondément, au point que seul une personne un peu confidente peut prévenir d'un acte, appel à l'aide de dernier recourt pour la majorité des cas. Puis, c'est une multitude de profils qui sont concernés. Donc, par son choix de ne montrer qu'un cliché de jolies demoiselles "Dressed in black" (cf. Depeche Mode), le film n'est pas du tout universel. On leur aurait donné le bon dieux pour un happy end, enlacées en couple lesbien (je ne fantasme pas, c'est plutôt la norme aujourd'hui dans chaque production de montrer à chaque bout de couloir un homo/bisexuel qui se découvre).
En conclusion, je dirais simplement que l'on ne doit pas faire de film "sur" le suicide, mais plutôt s'engager à inclure des personnes en situation psychologique difficile de façon plus naturel, sans tabou et avec empathie dans la culture en général (avec touts ces nouveaux impératifs, y'a du boulot pour les artistes du XXIème!!). A ne pas montrer ici du doigt les méfaits perpétuels de nos sociétés humaines (vivons au milieu des animaux?!), il y a une forme de mépris pour ces grands ados dont la liste des contraintes sociales s'allongent encore davantage aujourd'hui. Alors que de belles avancées semblaient apparaitre dans les années 2000.
PS: exceptionnellement, je vais jeter un œil aux autres critiques qui auraient gardé leurs deux yeux ouverts et pourraient de ce fait éclairer le vide que j'ai observé.