Des vents contraires par Hugo Harnois
Une simple dispute le matin peut chambouler la vie d'un homme. Voilà maintenant un an que Sarah, la femme de Paul, a disparu. Lui se retrouve seul avec ses deux enfants en se demandant sans cesse ce qu'est devenu sa compagne. Il y a beaucoup d'humanité dans le cinéma du jeune Jalil Lespert, qui arrive à donner de la profondeur et de l'empathie à ses protagonistes. Tous ont des soucis, des faiblesses qu'ils tentent vainement de cacher aux autres. L'émotion est là, sans nous submerger, de sorte que l'on soit les plus objectifs possible. Benoit Magimel propose un jeu tout en pudeur et subtilité en arrivant à donner à son personnage une certaine densité. Afin d'avancer, ce dernier a besoin des autres et décide d'aller en Bretagne aux côtés de son frère où règne une atmosphère paisible et rassurante. Même si Sarah est toujours dans sa tête, Paul veut prétendre à une vie meilleure, et pour lui, et pour ses enfants. Il va rencontrer sur sa route des personnes ayant divers problèmes qui vont l'aider à le remettre en question. Deux surprises sont à noter, celles d'Antoine Duléry et de Ramzy Bedia. Jouant en général dans le registre comique, ils sont parfaits dans des rôles plus sérieux. Des Vents Contraires, c'est évidemment de la tristesse mais aussi un peu d'espoir débordant de moments intimes. C'est aussi une histoire de famille rapidement esquissée où l'on peut facilement s'identifier. En somme, un bon film français simple et sans prétention, qui finalement, fait plutôt du bien.