Elle, c'est Marina Vlady; elle, c'est la Banlieue. Godard tente un portrait et un paysage en un seul mouvement et de saisir l'influence de l'un sur l'autre. Il revient donc après Vivre sa Vie et avant Sauve qui Peut la Vie à la prostitution, continue son chemin vers un cinéma d'essai, plus dialectique mais à la mise en scène toujours terriblement efficace et avec une perspicacité poétique permanente que ce soit par l'humour, par le renversement de points de vue, par l'excès ou le décrochement métaphysique (la tasse de café de Juliet Bertho), etc...
Si je me souviens bien, c'est à propos de 2 ou 3 choses, que Godard disait qu'il s'agissait de "faire dégorger le réel pour qu'il se rende". Tout est constestable donc, les principes, la vision de la réalité et la manière d'en rendre compte, sauf l'honnêteté intellectuelle et la puissance créatrice avec laquelle cela est fait.
Portrait au sens pictural du terme et vibrant hommage à la beauté de son actrice.