Ce n'est pas la taille (de l'explosion) qui compte!
J'ai longtemps hésité pour déterminer lequel de cet épisode ou du précédent était le plus mauvais. C'est finalement la bande annonce mensongère qui sera déterminante et fera pencher la balance pour ce cinquième volet. Car à voir les retrouvailles de McClane père et fils à Moscou sur fond de Beethoven j'en avais presque espéré le renouveau de la franchise, à l'image de ce qui a été tenté au niveau des sagas "Bourne", "Mission impossible" ou "James Bond".
Mais cet espoir a vite été balayé dès les premiers instants ou les scènes d'actions, pourtant sensées être le point fort de la franchise, sont pitoyables, emportées dans une surenchère d'explosion pour tenter de faire oublier l'absence totale de créativité. Il ne restait dès lors que les rapports parents enfants pour sauver le film du naufrage annoncé, ça aurait pu être une voie nouvelle et intéressante, mais la superficialité et la mièvrerie employée, dans la droite ligne de la tentative du précédent épisode, font tout tomber à plat. Du coup ni le semblant de twist ni les clins d'œil aux précédents volets ne parviendront à endiguer l'exaspération et la lassitude, c'est complètement raté.
Il y a 25 ans de cela "Die Hard" avait renouvelé un genre en élaborant de nouvelles règles, remettant à plat les codes du film d'action et s'imposant comme une référence qui inspirera beaucoup les années 90. Mais en deux films tout le capital sympathie de la franchise se retrouve mise à mal, il est grand temps d'arrêter le travail de destruction faute de quoi ce ne seront pas les terroristes mais Hollywood qui aura la peau de John McClane