Une belle journée... une belle merde oui !

John Moore avait déjà adapté un de mes jeux vidéo préférés, Max Payne. Il l'avait violé par tous orifices possibles, au point où je ne pourrais probablement plus jamais prendre Mark Whalberg au sérieux. Cette fois, par je ne sais quelle magie noire des producteurs d'Hollywood, il s'est occupé de la suite de Die Hard, une des licences de films d'action les plus célèbre au monde.

Alors, on ne peut pas vraiment dire que c'était une surprise, mais le résultat est un véritable désastre. Encore pire que Max Payne, ce qui est un exploit. A la limite, que le film ne respecte pas les codes des Die Hard ce n'est ce qu'il y a de plus grave, si le résultat était là. Mais ici, tout est absolument pitoyable :
- Des scènes d'action bordéliques où on ne comprend rien, avec des faux raccords toutes les 10 secondes. John qui écrabouille la moitié des voitures de Moscou ça n'a visiblement pas l'air de gêner Moore. De toute façon c'est des sales communistes hein.
- Le personnage de Jack, le fils de John, plat et inintéressant au possible, les quelques scènes de dialogues avec son père sont tellement cliché que personne n'en a rien à secouer.
- Un méchant mangeur de carottes qui ferait passer Loki dans The Avengers pour le mec le plus machiavélique et charismatique de l'histoire.
- Des incohérences tellement grosses et ridicules qu'on ne peut même plus en rire (Moscou-Tchernobyl en 2 heures de voiture).
- Un caméraman probablement bourré (on est en Russie mais tout de même).
- Comme le caméraman s'est endormi à force de boire, on donne la caméra à son gosse qui découvre la fonction zoom. Sans déconner, il y a une séquence magique, celle où Jack contacte la CIA. J'ai compté, en 60 secondes il y a 14 zooms et 7 dézooms. Non mais bordel.
- Des filtres de couleurs qu'on retrouve dans tous les films d'aujourd'hui : soit c'est du bleu/gris/vert, soit c'est du bleu/orange sursaturé. Genre ce plan-là, au début j'ai cru que John McClane s'était déguisé en Lady Gaga. Mais en fait non, c'est juste un lens flare kikoo qui passe sur ses yeux : http://image.noelshack.com/fichiers/2013/42/1382036178-bruce.jpg

Mais ce qui est au final le plus triste, c'est qu'on sent clairement que Bruce Willis n'avait, mais alors, strictement rien à foutre. Déjà, voir un John McClane aussi vieux qui essaye vainement de faire de l'action est déjà quelque chose de triste en soi. Même si ce n'était pas terrible comme film, le Dernier Rempart par exemple avait au moins l'intelligence de présenter un Schwarzy totalement rouillé et vieillissant. Mais alors ce degré zéro d'implication que nous offre Bruce fout vraiment la morale en l'air. En plus, le script est pourri (la punchline la plus marquante est "je suis en vacances putain !" hohoho...) et le montage tellement mal fait qu'on reconnait clairement les scènes jouées par un cascadeur chauve.

Dans Die Hard 5, on ne voit pas John McClane. On voit Bruce Willis qui a besoin de fric.