Papy fait de la résistance
John Moore impose un nouveau mètre-étalon du film d'action bête à manger du foin en délocalisant la franchise Die Hard en Russie.
Passons sur les multiples incohérences du scénario sur fond de retour de la guerre froide. Passons sur cet enchaînement totalement invraisemblable de péripéties (et ça commence dès le début du film !). Passons sur cette pathétique réconciliation père-fils mise en oeuvre avec des ficelles énormes. Passons sur ces bad guys caricaturaux et extravertis à outrance. Passons sur cette surenchère pyrotechnique, symbole de l'actuel côté too much hollywoodien quand il s'agit de faire des suites et qu'on n'a plus d'idées.
Le pire est d'avoir fait de John McLane un personnage lourd, à l'opposé du mec incroyablement cool de Piège de Cristal : le gars balance ses punchlines à tour de bras sans même avoir un public pour l'entendre, particulièrement dans la course-poursuite initiale où la plupart auront été ajoutées en post-synchro. Vaine tentative d'humour clin d'oeil à qui aura vu les précédents épisodes... C'est triste un personnage qui fini par s'auto-caricaturer.