Plus redouté qu'attendu, ce cinquième volet a subi à sa sortie les foudres des fans et de la critique... à et à juste titre ! "A Good Day to Die Hard" voit John McClane se rendre en Russie pour venir en aide à son fils, espion en herbe mêlé à un complot local. Le gros problème du film est qu'il est tout simplement indigne de la franchise, et semble péniblement tenter de s'y raccrocher pour amasser des recettes.
John McClane, jadis cynique, bourrin, et politiquement incorrect, se voit pratiquement réduit au rang de personnage secondaire semant légèrement le trouble, et est interprété par un Bruce Willis qui a l'air de s'ennuyer terriblement entre deux punchlines qui sonnent faux. A ses côtés, Jai Courtney est relativement charismatique, et demeure la seule bonne surprise du film. Face à eux, des méchants très mous : une jeune femme et un ministre véreux aux rôles quasi inexistants, un homme de main excessif dans sa théâtralité, et un vieux loup que l'on voit à peine. Sans compter que les quatre personnages connaîtront chacun une fin pathétique.
Question mise en scène, le film démarre sur les chapeaux de roue, avec une poursuite musclée au sein de Moscou. Puis s'ensuivent des fusillades qui sont certes lisibles, mais assez molles. Quant aux nombreux plans dopés aux CGIs, ils rendent le film laid et l'empêche d'avoir de l'impact. Côté scénario, l'équipe a été victime de flemmingite aigüe. Malgré une ou deux bonnes idées, l'intrigue est bourrée d'incohérences (le final à Pripyat est ahurissant de bêtise), et n'a que peu d'intérêt. On est bien loin des scénarios des précédents volets, où les terroristes baladaient les autorités avec un sinistre plan mené à un rythme d'enfer. Enfin, la durée du film (1h40 !) est une vaste blague. Prions pour que ce soit le dernier volet...