« Ouais, allo, John ? Dit, on aurait besoin de toi pour emballer un super film, on a beaucoup aimé ton travail sur Behind the ennemy lines, c’était efficace et ça dénonçait grave. Ton remake de Flight of the Phenix et de The Omen était splendide, tu as vraiment su saisir l’essence de ces œuvres, disons-le antique ! Mais c’est surtout ton adaptation visionnaire de Max Payne qui nous a décidés à te confier cette tâche. C’est toi qu’il nous faut pour remettre en selle la saga Die Hard ! Oui, je sais ce que tu vas dire, Len a fourni un sacré boulot et a enterré l’opus de Renny, totalement has been, mais surtout ceux de John, dont on n’a jamais vraiment compris l’intérêt. Donc coco, on te confie ce job, on sait que tu sauras nous pondre le chef-d’œuvre tant escompté, grâce à ta virtuosité de cinéaste visionnaire ! Tu as notre entière confiance, car tu es le seul qui arrivera à berner tous ces fanatiques. Ha, pour finir Bruce est trop partant, à 200 % ! Il a déjà signé, sans lire le scénario, il nous/te donne entièrement confiance ! Et puis surtout, pour lui c’est aussi un moyen de montrer tout son talent de comédien, en faisant la nique à Sly et Arnold, qui sont un peu trop sur le retour.»
Il n’est pas difficile de croire que ce sont ces mots qui ont convaincu John Moore d’envoyer McLane en Russie. Déjà y’a un truc qui cloche. Afin d’y sauver son fils agent de la CIA. Y’a vraiment un truc qui cloche. Puis l’aider à trouver un dossier capable de compromettre un ministre russe très méchant. Ha oui, le truc qui cloche, c’est qu’on s’en fout en faite.
« Un retour aux sources » clame Moore, visiblement, on ne se base pas sur les mêmes sources… En 1 h 37, des scènes d’actions sans aucune mise en scène s’enchainent sans queues ni tête et Willis balance des punchlines sans aucune logique. A Good Day to Die Hard se branle totalement avec une quelconque unité de temps ou de lieu, puisqu’il n’y en a aucune. Moscou se retrouve, par exemple, à 2 h à peine de Tchernobyl, alors que la réalité approche plutôt des 13 h…
Le seul point à peu près positif de cet étron liquide et piquant, c’est qu’il arrive à revaloriser grandement l’opus précédent. Il élève tellement les standards, que même son méchant geek frustré et sa machination à la noix deviennent des modèles d’originalité… C’est dire.
Tout se résume avec ces chutes vertigineuses et ces multiples vitres que brise McLane, alors que dans Die Hard, il lui fallait plusieurs balles pour passer au travers, merci la surenchère. Donc c’est nul, Willis fait pitié et McLane est mort. Yipp… Ouais, non, même pas !
Le 2 mars 2013
-Stork._