Six ans après un quatrième volet qui avait déjà ses défauts, mais qui restait encore plus ou moins fidèle à l’esprit de la licence née à la fin des années 80 avec l’excellent « Piège de Cristal », sort « Die Hard 5 : Belle journée pour mourir ».
On retrouve ce bon vieux John McClane avec son crâne qui peut désormais servir de miroir. Dans la lignée de ses "daughter issues" du film précédent, John cherche maintenant à reconnecter avec son fils, Junior. Le gringalet a suivi la voie familiale, en changeant néanmoins de corps de métier : la police, c’est bien gentil, l’espionnage et le service action de la CIA, c’est nettement mieux.
Evidemment, on n’est pas ici chez Tom Clancy, et l’on se retrouve donc avec un portrait de l’agence américaine aussi classique qu’absurdement débile. Sans craindre d’envenimer les relations russo-américaines, John & Jack vont donc, en famille, dégommer du terroriste russe à la pelle et détruire tout ce qui a le malheur de se trouver sur leur chemin à Moscou.
Tout le film n’est plus qu’une succession de plans foireux, d’une intrigue qui compte sûrement parmi les plus stupides de l’histoire d’Hollywood (ce qui n’est pas peu dire), de retournements de situation incessants et invraisemblables, de scènes d’action atrocement laides, mal filmées et plus ridicules les unes que les autres, sans compter une accumulation de tous les poncifs et clichés habituels imaginables ("Daddy issues" et autres bavardages pendant les combats). En remplaçant Mary Elizabeth Winstead par ce pourceau de Jai Courtney, on perd encore l’un des rares intérêts que ce film minable aurait pu avoir.
Le pire dans l’histoire, c’est que le métrage a le culot de s’appeler "Die Hard", alors qu’on est bien loin de l’esprit original de la licence. Il y a un jour où il faudrait penser à arrêter les dégâts, et accepter de bien vouloir laisser mourir en paix un héros qui a pu bercer la jeunesse de certains d’entre nous.
À part un plan aussi gratuit que vaguement agréable à l’œil, il n’y a rien à retenir de cette immonde production, sinon qu’elle a été déficitaire, et que l’on peut espérer que cela aura pour effet de faire réfléchir à deux fois la Fox avant d’envisager une suite, et de tenir John Moore loin des caméras qu’il n’aurait jamais dû toucher. Je vais m’arrêter là, parce que 396 mots, c’est déjà bien plus que cette abomination ne mérite. Non mais sans blague, comment peut-on prendre au sérieux un casting avec un mec qui s’appelle "Gangsta" ?