Je n'avais pas l'intention de visionner "Divergent", qui semblait résolument tourné vers le public adolescent, friand de ces adaptations de sagas young adult qui pullulent sur les écrans depuis le succès de "Twilight" et a fortiori "Hunger Games".
Finalement, je l'ai regardé (d'un œil) chez un ami, et effectivement il s'agit d'un navet en bonne et due forme, qui reprend sans sourciller tous les ingrédients habituels, à commencer par la traditionnelle rébellion d'une jeune "élue" face à une institution liberticide, dans un futur plus ou moins proche, sur fond de romance archi-prévisible.
Toute ressemblance avec des personnages ou situations issus de "Hunger Games" ne serait absolument pas fortuite... Sans rire, la sensation de copier-coller est saisissante.
De plus, la jeune étoile montante Shailene Woodley, que j'avais trouvée excellente chez Araki dans "White Bird in a Blizzard", est ici d'une fadeur désolante, vulgaire ersatz de Jennifer Lawrence.
Autour d'elle, malgré un casting ronflant, les autres personnages constituent de pâles stéréotypes ; la palme revenant à Kate Winslet, venue prendre l'air méchant durant trois-quatre scènes, histoire de payer ses impôts.
Pourtant auteur précédemment d'honorables divertissements ("The Illusionist" et "Limitless"), le réalisateur Neil Burger signe un blockbuster sans âme, qui ne ravira que les fans purs et durs.