C'est bien l'une des meilleurs satire que j'ai vu à l'écran. Rempli d'ironie dramatique cette comédie noire en dit long sur le principe de dissuasion nucléaire. Bien que sorti en pleine Guerre froide (ainsi qu'au même moment qu'un homologue plus sérieux, Point limite de Sydney Lumet), son message de fond résonne encore 60 ans après, quand les pays développés du monde développent toujours autant des armes de destruction massive qui risquent de leur échapper dans des escalades possiblement fatales.
Dans une alternance de 3 tableaux (la base aérienne, le bombardier et le Pentagone) ont découvre que grès des scènes des gueules d'acteurs toutes aussi charismatiques les unes que les autres, indépendamment du ton humoristique et caricaturaux de leurs personnages. Il y a George C. Scott en général Turgidson. On retrouve aussi Sterling Hayden en général Ripper. L'ambassadeur russe est aussi brillament interprété par Peter Bull. Slim Pickens joue le commandant de bombardier Kong très cow-boy sur les bords. Même feu James Earl Jones a un petit rôle.
N'oublions pas la grosse attraction de ce long-métrage qu'est Peter Sellers (ici doublé en VF par l'immense Roger Carel). Il joue 3 personnages : le colonel Mandrake, le président Muffley et le docteur Folamour. C'est ce dernier que j’attends le plus de voir pendant un visionnage. Chacune de ses interventions devient culte tant Sellers se donne à fois. Avec tant d'effort déployé par l'acteur je pense qu'il tient ici son meilleur rôle.