8.5: The big crash
Randall a raté sa vocation d’astronaute et se contente de missions de surveillance de l’espace depuis le siège de la Nasa. Également professeur, sa vie est bouleversée lorsque Kate, l’une de ses doctorants, découvre l’existence d’un astéroïde pouvant frapper notre chère Terre. Il faut prévenir tout le monde mais lorsque vous avez une présidente en pleine campagne électorale et un scandale menaçant sa réélection, cette information passera au second plan. A moins que les médias puissent se détourner de ce scandale.
La voici donc cette satire annoncée sur la gestion de crise, thème cher à Mc Kay. Après le monde de la finance et l’effacement du pouvoir, au tour de la fin du monde. Un pur delirium.
Autant vous prévenir, si vous espérez un mélange entre Deep Impact et Armageddon niveau dramaturgie et effets visuels chocs, passez votre chemin! Débutant par une observation plus que hasardeuse qui fera hurler de rire les connaisseurs de l’astronomie, le film prend tout d’abord le chemin déjà connu chez Mc Kay de l’incompétence politique et du déni scientifique de la droite alors au pouvoir.
Puis arrive le passage de l’anonymat à la « célébrité » qui illustre à merveille les dérives des réseaux sociaux et du show-biz, illustré particulièrement par la géniale Cate Blanchett qui va en faire voir de toutes les couleurs à notre duo, de l’humiliation au désir, avant de finalement se rendre compte de l’impact de ce mépris.
Et finalement le parallèle plus que frappant avec une autre épidémie contemporaine et certaines réactions de remise en question de son existence. C’est sur ce point que la satire s’avère brillante : par des promesses de destins non tenues, mais surtout par l’ultime réaction de chaque camp avant le moment-clé qui n’a rien de satirique malgré le ton employé.
Une expérience à recommander et surtout attendez les deux premières minutes du générique final où l’impression de fin brute... se vérifie de manière jubilatoire.