Ici, je vais spoil la fin du film. Et je ne vais pas flourer l'entièreté de la critique, a ne servirait à rien.
Don't Look Up est un coup de poing de plus dans la mâchoire des puissances de ce monde qu'il dépeint aussi bien qu'il humilie.
Avec ses dialogues interminable aussi décalés que jouissifs, on y prend un plaisir démesuré à s'y perdre. On s'y perd tellement qu'on se retrouve vite aussi inconscient du danger que les personnages qui sont concernés.
Frappant par son imagerie puissante, le film va au bout de ses idées, et semble même ne prendre aucune libertés fantastiques tant tous les évènements présentés semblent ancrés dans notre réalité. Ainsi chaque liberté "d'anticipation" devient crispante de crédibilité.
On finit par se sentir con d'y avoir cru, on se sent aussi con que si ça avait été de notre faute.
Sans rappeler un certain Mélancholia, Don't Look Up, aussi drôle et feel good soit-il, nous déprime en nous exposant à la réalité d'une humanité globalement incapable d'affronter une mort imminente.
Des réactions incompréhensibles, sex, alcool, ignorance, méchanceté, chaos, certainement meurtre, crimes impardonnables... On en imagine le pire. Mais tout ça est mis en dualité avec le bonheur pur de passer un moment simple et sincère, près du coeur, à simplement échanger des banalités, des pensées. Être entouré. La chaleur d'une résignation apaisée.
Mais surtout, Don't Look Up c'est une satyre, une énième prise de conscience climatique, sociale, politique. Le film nous rappelle, avec une certaine lourdeur certe, des messages déjà entendus mais nécessaire. Une redondance dans le message bombardée de bonnes idées, de dialogues percutants, d'une direction d'acteur et d'un cast magistral (Gros coup de coeur pour la prestation de DiCaprio qui est juste puissante), de personnages hauts en couleurs.
Don't Look Up c'est un message qu'on a déjà entendu, il nous remonte les bretelles, mais au moins, il le fait bien.