Brasse coulée

Quelques jours après le visionnage, je baisse d'un point, tant l'impression persistante est celle d'avoir regardé un film certes bon, mais constituant malgré tout une sacrée redite de tellement de choses.
La présence de Pacino n'aidant en rien à donner une identité à l'œuvre.

Du coup, on se concentre davantage sur d'autres éléments : l'aspect "tiré d'une histoire vraie" d'abord, l'alchimie du duo Pacino/Depp ensuite, la dimension très humaine du film enfin.

Car si Pacino a déjà bien donné dans la mafia, c'était en général dans des rôles de durs oui, mais ici le portrait est plus nuancé, avec un petit chef de l'ombre, un peu amer, sur le retour.
Son empathie envers Joe Pistone, le personnage de Depp, n'en est que plus touchante.

Et sans constituer un cheminement des plus originaux, l'évolution de ce dernier est bien sûr au centre du film, mettant en lumière les effets pervers de ces opérations d'infiltration, desquelles on fait souvent la meilleure publicité.

Si la violence n'est évidemment pas absente de l'écran, c'est donc bien le volet psychologique qui occupe l'attention, et ce film de mafia intelligent n'a donc aucune peine à convaincre.

Un classique que je pensais déjà avoir vu, et en fait non.
Erreur réparée.