L'époque où j'allais à Châtelet le dimanche matin avec mes parents, presque une éternité... Si je vous parle de ça, c'est que c'est à cette période « bénie » que j'ai vu « Double Jeu » sans m'y réessayer depuis. Et bien ce n'était vraiment pas si mal, preuve que cette absence de souvenirs n'était pas une volonté d'effacement. Alors on ne va pas se mentir : c'est très classique. Dans l'intrigue, les personnages, les rebondissements : rien de vraiment surprenant, surtout lorsque l'on connaît un peu les ficelles du thriller. Mais on sent vraiment une volonté de bien faire le travail, si bien qu'en terme de rythme, d'action, on prend un réel plaisir à suivre ce vrai-faux « Fugitif » au féminin.
Que ce soit la relation « unissant » les deux héros ou leur personnalité, ce n'est jamais trop simpliste, trop caricatural, d'autant que le présumé rebondissement que je voyais venir quasiment à la seconde a l' « élégance » d'être révélé dès le premier tiers, évitant un pseudo-twist de fin ultra-téléphoné pour mieux se consacrer à une course-poursuite sans génie mais très professionnelle, revoir Ashley Judd à sa « grande époque » (quelle allure) étant un autre motif de satisfaction. Pas de quoi s'enflammer, donc, mais du bon divertissement fait dans les règles de l'art comme savait nous en offrir les 90's.