Depuis le temps que je vois ce film caracoler en tête de tous les top sur SC, il était temps que je me fasse un avis sur ce qui, de l'avis général, constitue un véritable chef-d'oeuvre, un de ces Everest du 7ème art comme il en existe assez peu.


Je viens tout juste de le voir, et je ne comprends pas vraiment cet engouement généralisé.


Alors oui, certes l'histoire est intéressante, les personnages, "habités" par les archétypes qu'ils doivent incarner sont convaincants, et le spectateur a envie de connaître le dénouement de toute cette affaire.


Henry Fonda, que je vois jouer pour la première fois (j'entends les sifflets), crève l'écran de son regard angélique et puissant, de sa présence rassurante et sage, contrastant avec celle, agitée et agressive de Lee J. Cobb.


Oui, cette lente montée de la réflexion, après les premières réactions épidermiques, symbolise une certaine forme d'idéal de justice qui doit reprendre point par point chaque détail d'une enquête pour en faire émerger la vérité - tout cela est bien rendu, bien sûr.


Mais je ne comprends tout de même pas l'immense plébiscite qu'il suscite : pour moi, tout cela est tout de même assez daté, trop éloigné du jeu actuel, du phrasé contemporain, pour me toucher, me renverser. On peut vouloir rendre hommage au grand cinéaste que fut Sidney Lumet, mais je crois que mon jugement sur ce film ne dépassera pas une souriante estime pour un film plutôt réussi mais qui n'a strictement rien de grandiose.


Permettez-moi donc, moi aussi, d'émettre sur ce film un reasonable doubt.

BrunePlatine
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Déceptions à hauteur d'attentes

Créée

le 2 oct. 2015

Critique lue 544 fois

9 j'aime

5 commentaires

Critique lue 544 fois

9
5

D'autres avis sur Douze Hommes en colère

Douze Hommes en colère
socrate
9

Il n’y a pas de doute valable, la justice, c’est Fonda mental !

Rendons à César ce qui appartient à César : c’est Fonda le coupable du crime. Comment comprendre qu’il soit seul à estimer le jeune potentiellement non-coupable, alors que tout le désigne ? La raison...

le 18 mai 2013

331 j'aime

45

Douze Hommes en colère
Gand-Alf
10

Un coupable idéal.

Nom d'une galette au beurre, c'est-y que je viens d'arriver à ma millième critique ! Par Imogène, je me dois de marquer le coup, en m'attardant sur un classique indétrônable du cinéma, un film de...

le 12 nov. 2013

274 j'aime

24

Douze Hommes en colère
Grard-Rocher
9

Critique de Douze Hommes en colère par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Dans les années cinquante aux Etats-Unis, la cour d'un tribunal doit rendre son verdict à l'encontre d'un tout jeune homme accusé d'avoir tué de sang-froid son père. Les douze jurés vont délibérer...

184 j'aime

59

Du même critique

Enter the Void
BrunePlatine
9

Ashes to ashes

Voilà un film qui divise, auquel vous avez mis entre 1 et 10. On ne peut pas faire plus extrême ! Rien de plus normal, il constitue une proposition de cinéma très singulière à laquelle on peut...

le 5 déc. 2015

80 j'aime

11

Mad Max - Fury Road
BrunePlatine
10

Hot wheels

Des mois que j'attends ça, que j'attends cette énorme claque dont j'avais pressenti la force dès début mai, dès que j'avais entraperçu un bout du trailer sur Youtube, j'avais bien vu que ce film...

le 17 déc. 2015

77 j'aime

25

Soumission
BrunePlatine
8

Islamophobe ? Vraiment ? L'avez-vous lu ?

A entendre les différentes critiques - de Manuel Valls à Ali Baddou - concernant le dernier Houellebecq, on s'attend à lire un brûlot fasciste, commis à la solde du Front national. Après avoir...

le 23 janv. 2015

71 j'aime

27