Alexander Payne, j'aime beaucoup. Le voir s'attaquer à un film de « science-fiction » avait à la fois quelque chose d'excitant et risqué tant il s'éloigne ici de ce qu'il peut proposer habituellement. Et c'est un peu ce qui arrive... Ou plus précisément : Payne essaie de faire du Payne dans un univers qui ne le permettait pas vraiment. Pourtant, la première partie avait su me séduite : c'est clair, cohérent, placé dans un vrai contexte logique voire sociale, certains rebondissements
(merci la bande-annonce pour le spoiler concernant sa femme qui renonce juste avant d'être rétrécie)
et situations étant vraiment bien pensées.
Mais bon, j'ai presque eu l'impression que « Downsizing » durait une heure. À partir du moment où tous les éléments essentiels sont mis en place (que l'on peut situer au moment de l'interminable soirée chez Dusan), c'était presque terminé, le réalisateur revenant à ses petites habitudes : les discussions entre personnages, les prises de tête, les interrogations... Autant d'habitude cela fonctionne à merveille, autant là cela m'a vite ennuyé voire un peu gonflé. Maintenant, j'étais fatigué le jour où je l'ai vu, peut-être une vision plus « réveillée » m'amènerait à une analyse légèrement différente. En attendant, si le film peut valoir le coup d'œil ne serait-ce que pour son excellent sujet, j'avoue être vraiment mitigé quant au résultat final, tout en restant finalement très confiant sur la suite de la carrière d'Alexander Payne : on se rassure comme on peut.