Un seul mot à dire : « WA-OUH ! » Un film comme ça, moi, je peux en parler des heures tant il y a de choses à dire dessus. Et pourtant, quand il s'agit de résumer comme c'est le cas en ce moment même pour rédiger cette critique, je n'ai presque plus grand-chose à dire tant ce genre de chef d'œuvre formaliste ne tient sur presque rien. L'histoire est classique, le genre plus que codifié, mais "Drive" m’a malgré tout emporté, et cela c'est grâce à la maestria de sa mise en scène (enfin un prix cannois dans lequel je me retrouve : il y avait longtemps !). J'y suis allé sans rien en savoir si ce n'est que le film était de ce cher Nicolas Winding Refn. Or, pour moi ce mec, c'était celui qui m'avait enivré avec son "Pusher" et embourbé avec son "Valhalla Rising". C'était pile ou face. Tout ou rien. Or, pour ce "Drive", il ne m'a fallu que cinq minutes pour comprendre que j’allais avoir droit au côté clair de la force. Et quel clarté justement ! L'introduction est un symbole de maîtrise, de construction d'univers, d'élaboration d'ambiance. Pas de caméras qui ont la bougeotte, pas de vacarme assourdissant, ni même de bla-bla. Tout est dans la pureté, dans l'esthétisme. Tout est tellement équilibré, cadencé, millimétré, que j'ai succombé au charme. Voilà une perle sans défaut, un bijou dont la beauté tient à la pureté de son éclat et non au caractère tape-à-l'œil qui est à la norme aujourd'hui. Il n'y a pas à dire, avec "Drive" j'ai pris une leçon... J'ai pris une claque... Bref, j'ai pris mon pied, tout simplement...