http://youtu.be/yJvCh5QPKsA
On m'a dit : c'est un polar mutique et contemplatif. Polar ça va, ça me parle depuis toujours. Contemplatif... ça me donne des sueurs froides. Depuis toujours aussi.
Je ne sais pas pourquoi mais j'avais tellement de craintes!
La peur d'un délire vide de NWR, j'avais peu goûté son précédent trip viking, et cette trouille de me retrouver face à des types qui prennent des poses à la Horacio dans « Les Experts Miami », genre main sur les hanches, sunglasses qu'il fasse soleil ou qu'il tombe de la merde.
Et cerise sur le bateau : la moulasse du Ryan comme tête de gondole.
Ryan qui a les yeux trop proches l'un de l'autre.
Ryan qui ressemble à Droopy.
Ryan qui ressemble à mon putain d'ex-beau-frère.
Un mécano qui arrondit ses fins de mois en jouant au cascadeur et en servant de chauffeur pour des casses.
Et tu sais quoi ?
J'ai pensé à « L'homme qui tombe à pic »!
Colt Seavers, cascadeur lui aussi mais qui était du bon côté de la loi quand il fallait mettre du beurre dans les épinards. Car quand il ne prenait pas de bain dans sa baignoire extérieure en fumant des cigares, Colt était chasseur de primes.
Ah putain ! Lee Majors ! Mon héros.
Bref, Drive c'est un polar. C'est contemplatif. C'est foutrement hypnotique aussi. C'est beau et violent. Et la force du truc, c'est de ne pas avoir choisi de nous faire contempler la violence frontalement.
Gosling est bon en DeNiro d'ascenseur et, Nico (qui t'offre une vision de Los Angeles superbe et illuminée même la nuit) a raison de filmer des ombres sur le macadam, ça parle aussi bien.
J'oubliais, il y a un casting 5 étoiles avec notamment les dents de René Laperlouze.
Et l'essentiel pour finir, à la longue : on se fait à la sale gueule de Ryan en fait et ce, même s'il ressemble à un clébard ou à un connard de ton passé. On arrive même à apprécier ce mec qui ne parle pas, ou alors, juste pour dire l'essentiel.
Comme moi.
Djieke.
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