National Geographic presents : L.A. by night (Collateral 2)
La réussite de Drive tient à deux choses, et deux seulement :
esthétique et Ryan Gosling.
Le premier prime sur le second, ce dernier étant finalement assez peu mis à profit avec un jeu monolithique dont on ne doute pas, pour peu qu'on l'ait vu dans d'autres films, que cela soit inhérent au personnage.
Pas la peine de chercher grand-chose à sauver du côté de l'intrigue, le scénario est un simple prétexte à la ballade.
Mais quelle ballade.
J'étais assez dubitatif à la vision de la police cursive rose du générique, mais ce côté kitchou assumé et maîtrisé habille fort bien ce qui ressemble fort à un western urbain, ainsi que j'ai pu le lire ailleurs.
Il est rare que je me contente de la beauté d'un film pour lui coller une si bonne note, mais force est de constater qu'ici tout est au service du plaisir de l'oeil.
Long échanges sans paroles entre les personnages, scènes de conduite à travers une ville tout aussi muette et par moment oppressante, on s'assied et on se délecte des paysages, des rues qui défilent sur fond de musique 80's/90's.
Pas grand-chose à raconter donc, il faut se remplir la tête des belles images, et faire abstraction de ce qui se raconte (ou pas), ça n'apporte de toute façon pas grand-chose.
Regret partagé avec @Before-Sunrise concernant l'explosion soudaine, et pour la plupart assez peu justifiable, de violence qui survient vers les deux tiers du film.
Cela perturbe inutilement la contemplation.
On ne m'emmerde pas devant un joli panorama svp.