Doté d'une réputation calamiteuse, j'avoue qu'au départ « Driven » m'a presque séduit. Entrée relativement rigoureuse dans le monde des courses automobiles, scénario tenant la route, Sylvester Stallone dans un rôle différent de celui attendu et des relations plus complexes que prévu entre les différents personnages, le tout emballé efficacement par Renny Harlin : ça passe. Mais assez vite, le réalisateur finlandais montre ses limites avec une sous-intrigue sentimentale navrante et c'est tout l'intérêt du film qui baisse, d'autant que la crédibilité du récit est mis à mal par des situations sympathiques mais hautement improbables, apparaissant plus comme du cinéma pop-corn et facile que comme une vraie œuvre sur la Formule 1.
Après, la dernière course n'est pas dégoûtante, et on pardonnerait presque à Harlin ses effets parfois racoleurs au possible si cela ne tournait pas autant au risible concernant l'évolution des personnages, le tout se terminant dans une ambiance de bisounours franchement gênante, et je ne parle même pas de l'image « simpliste » que l'auteur de « Cliffhanger » semble avoir des femmes (il a pourtant été marié à Geena Davis, merde!). Pas insoutenable donc, mais franchement limité.