Celestina est une jeune fille de la campagne qui quitte son village natal pour se rendre à Rome où elle travaille comme femme de chambre. S'il est moins abouti que ses films suivants, le premier film d'Antonio Pietrangeli pose les jalons d'une oeuvre dont une grande partie est consacrée à la condition féminine dans l'Italie économiquement prospère (pour certains, dans les années 50 et 60). Celestina est un soeur lointaine de la fille du meilleur film de Pietrangeli, Je la connaissais bien, dans lequel l'héroïne finissait par se suicider. Un cinéma de l'amertume, de la tromperie (par des hommes veules et séducteurs) et de la désillusion. Le cinéma de Pietrangeli, hélas mort prématurément, de noyade, à l'âge de 49 ans, est à mi-chemin entre ceux de Valerio Zurlini et de Mikio Naruse.