Après m'être pris claque sur claque chaque année entre 2013 (Prisoners) et 2017 (Blade Runner 2049), j'avoue que la perspective de voir Denis Villeneuve réadapter "Dune" de Franck Herbert (que je n'ai pas lu) ne m'a pas enchanté tant j'ai eu du mal à supporter la version kitsch à souhait de David Lynch, mais bon, avec le réalisateur du magnifique Premier Contact aux commandes, le fait qu'il a su gérer l'héritage du chef d'œuvre de Ridley Scott, un casting de rêve et des bandes annonces grandioses, j'étais déjà rassuré. Et quelle claque!!! Monumentale!!
Pourtant, on ne va pas se mentir, Dune n'invente rien, ou alors, si le roman a inventé quoi que ce soit, il a été pillé par nombre de cinéastes lors de ces cinquante dernières années tant on retrouve ces thématiques dans plein d'œuvres de SF (par exemple : la planète pillée pour ses richesses aux dépens des autochtones = Avatar, des élus aux pouvoirs surnaturels = Matrix, Star Wars en j'en passe) mais cela n'empêche pas au film de conter une histoire passionnante qui met en place les prémices d'un grand conflit entre deux puissantes maisons de l'Imprerium et moi, je le dis dans chacune de mes critiques, j'adore voir les complots, stratégies et autres intrigues qui se tissent dans les hautes sphères du pouvoir, alors là, j'étais servi.
D'ailleurs, à titre personnel, j'aurais même pu me passer des scènes d'action et de combats, certes, très bien fichues, tant j'étais happé par le rythme lancinant de la première partie du film, je dirais même plus que c'est quand le film rentre en mode blockbuster qu'il se fait moins intéressant pour moi, alors ça ne veut pas dire moins cool pour autant, juste que je me suis mis à rêver durant la première moitié que Dune pourrait égaler 2001, l'odyssée de l'espace niveau qualité.
Mais à l'instar du film de Stanley Kubrick, Denis Villeneuve signe un film avec des images littéralement vertigineuses, des plans dans l'espace et de vaisseaux d'une beauté renversante, ce qui est également le cas des costumes et des décors qui inspireront une floppée de cinéastes à l'avenir. Et surtout ne pas oublier le travail d'Hans Zimmer, je pense que le prodige canadien ne m'en voudra pas si j'affirme que la musique et l'atmosphère sonore participe à la réussite du film. Et je n'oublie pas non plus la qualité du casting : Timothée Chalamet, Zendaya, Oscar Isaac, Jason Momoa, Rebecca Ferguson, ils sont au diapason.
Bref, Dune est un film monumental, comme on n'avait pas vu depuis Le Seigneur des Anneaux : la Communauté de l'Anneau : un scénario riche et dense, des dialogues profonds et solennels, et une mise en scène exceptionnelle (un Oscar s'il vous plait), Denis Villeneuve mérite de faire sa suite et moi, je l'appelle de tous mes vœux!!