Du sable plein la gueule

Comme tout bon cinéphile, j’ai entendu maintes fois parler de « Dune », un immense projet littéraire, grand succès de science-fiction des années 60 qui en a fait fantasmer plus d’un quant à une potentielle adaptation cinématographique. Il y a eu « Dune » de David Lynch qui pour la faire courte est un immense ratage. Finalement c’est Denis Villeneuve qui hérite du projet après de nombreuses années de traversée du désert pour espérer voir à nouveau « Dune » sur grand écran. La lourde tâche de retranscrire un si vaste univers, complexe et intéressant, est réussite par le réalisateur Québécois.

En plus d’être clair quant aux enjeux géopolitiques et aux différents éléments technologiques, le film nous montre un univers immensément riche, un monde qui mêle cultures variées, planètes inconnues et créatures fantastiques. Des paysages, aux nombreux moments de bravoure, la bande originale d’Hans Zimmer sublime chaque plan. La pellicule parsemée de détails nous offre un spectacle visuel hors norme, entre déserts lumineux et cavités sombres. Malgré tout, « Dune » parfois nous rappelle bien qu’un second opus est prévu, et prend donc peu de risques quant à ce qu’il veut montrer. Les réponses arriveront donc plus tard…

La bête noire, c’est Thimothée Chalamet qui n’a selon moi pas les épaules pour porter la saga. Il ne dégage rien, et son manque de charisme évidemment n’est jamais rétabli par quelconque costume, eux qui sont pourtant pour la plupart très marquants visuellement. Bien heureusement le reste du casting se révèle à la hauteur et plus encore, les têtes d’affiche impressionnent dramatiquement, notamment Rebecca Ferguson ou encore Jason Momoa. Pour donner le mot de la fin, je dirais que j’ai hâte de voir la suite !