Après Pee Wee, Beetlejuice et un Batman, Tim Burton continue son sans faute, et encore mieux, il réalise là avec Edward aux Mains d'Argent, son oeuvre référence, son film culte.
Franchement il n'y a pas débat, qui n'aime pas ce film, c'est pas possible.
L'histoire tout le monde la connaît: une bonne dame de banlieue, s'aventurant dans un magnifique manoir gothique à souhait, et tombant nez à nez avec cette homme ayant des ciseaux à la place des mains. Elle va le sortir de son antre, et l'emmener dans le cliché de la banlieue américaine, où les hommes partent bosser le matin et les femmes vivre le quartier avec leurs commérages dans leur petites maisons toutes identiques tout ça.
On suit donc Edward dans ce monde nouveau pour lui, son intégration, son adaptation. C'est un personnage hyper touchant, qu'on prend de suite en empathie, sa perception du monde étant magnifique et innocente (le moindre détail paraît si beau de son point de vue), mais il est toujours bloqué par cette différenciation.
Edward aux Mains d'Argent c'est un véritable conte de fée, tantôt naïf, profond et même dur. C'est le récit du refus de l'acceptation de l'autre, la tolérance perdant face à une haine et une peur sans aucune raison, qui verra Edward contraint à rester isolé dans son manoir pour toujours.
Dès que les frissons et les sourires viennent, il ne partent plus, ils sont de temps en temps laissés de côté pour les larmes qui montent et la colère par rapport au traitement qui est prospéré à Edward, mais la poésie l'emporte toujours. Grâce à l'envoutante partition de Danny Elfman, grâce au jeu superbe d'un Johnny Depp magnifiquement costumé et maquillé, à la mise en scène très soigné de Burton et surtout des sentiments qu'il arrive à transmettre.
Edward aux Mains d'Argent c'est aussi une histoire d'amour somptueuse. Un amour qui semble impossible, tellement Edward à peur d'être aimé et même d'aimer, quelque chose d'inconnu pour lui, mais qui au finale semble évident. Cette magnifique Winona Ryder, blonde pour l'occasion, dansant sous la neige, accompagné de cette musique, mon dieu ce que c'est beau. L'évolution de ce personnage, l'évolution de la relation elle aussi est d'une beauté sans nom. Et que dire de cette fin. Rien que d'y penser j'ai des frissons.
Grand grand film, d'une poésie presque sans égale, il me tarde de le revoir.