Le héros (El Profesor), se promène par la grâce des réalisateurs entre le cinéma burlesque et la comédie italienne.
Il est confronté à son antithèse : un professeur de philosophie puant de prétention et d’arrivisme, à la mode, un genre que l’on connait bien chez nous - qui a fait carrière en Allemagne et revient en Argentine avec des ambitions, servies par sa relation avec une actrice populaire, ce qui lui vaut une large couverture médiatique.
Sur fond de coupes budgétaires et de grève générale contre la fermeture brutale de l'université, on assiste à un regard amusant et critique sur ces milieux universitaires, sur une jeunesse militante qui cherche son inspiration dans le marxisme et sur une bourgeoisie argentine aux antipodes de cette misérable Bolivie, décor de la séquence finale.
Les réalisateurs ont mis l'accent sur un traitement quelquefois burlesque, ponctué de fondus noirs, coupant les séquences par la fermeture circulaire du diaphragme, comme cela se pratiquait dans les films muets.
Un dernier point, mineur certes, les génériques sont très originaux pour ce film aussi argentin que très désargenté.