Je voulais voir ce deuxième film mit en scène par les Daft Punk grâce à son esthétique qui m’était rentré en mémoire et les critiques plutôt dubitatives son propos.


Pourtant, ce dernier est un condensé de scène qui aurait normalement dû être calibré pour le public et par conséquent apprécié par cederniers. Le film est en réalité un grand clip silencieux sur lequel est placé quelque piste que le duo devait trouver intéressantes. Alors par esthétique clipesque j’entends des visuels qui cherche à créer des images impactantes pour servir un autre support. Ces images n’ont pas besoin par obligation d’exercer un rapport esthétique avec le spectateur qui auraient pour but de contribuer à un sentiment de jouissance. Pourquoi ? Parce que les images doivent calibrés a renvoyé vers le support évoqué précédemment. En l’occurrence un disque de musique qui pourrait être Human After All mais je ne gloserais par sur une volonté du duo d’avoir réalisé ce film pour cela car je n’en ai aucune idée. Ce que je sais c’est que pour avoir un rendu efficace le clip doit avoir des modèles visuels efficaces, soit objectivement beau soit en décalage avec une réalité dans la mise en scène, souvent créer à partir d’une symétrie ou d’image marquantes. L’œuvre se constitue par ses deux choix. 


Le premier émerge dès le début par la faculté à longuement montré ses paysages qui sans doute viennent des États-Unis. En effet, on suit sur des long plans (peut-être 10mn en tout) la voiture des deux robots. De là, s’amorce la volonté d’utiliser ses paysages comme de belles choses, pour que le spectateur attribue en effet que l’image est belle. J’ai vu une critique du film disant que les paysages finissaient par être «lassant», en effet ils le sont mais comme dans toutes propositions cinématographiques. Un paysage, qui plus est beau, n’est jamais fertile cinématographiquement parlant. Il nous rend captif et oblige le spectateur à n’avoir qu’une réflexion toujours : «c’est beau». De plus, le format du panorama devient réellement éculé au cinéma, directement après avoir vu panorama, on est obligé de s’écrier que l’on veut nous suggérer (nous pointer) la beauté. Là où cela est le plus visuellement lassant réside dans la fin qui ne se justifie plus que par cela dans le désert. Le film se retrouve donc face au creux qu’est de le retranscrire.


Dans un second temps, on retrouve ce que j’ai évoqué précédemment, les images visuellement marquantes. Ces images sont un des deux poumons du clip. Cette réflexion s’est consolidée par une idée qui m’est venu durant le visionnage de manière spontanée. C’est d’abord que les robots montrés sont fait pour exprimer la répétitivité des individus, une sorte de clonage, et que pour surligner ça les Daft Punk utilisent leur deux costumes plutôt que d’utiliser plein d’autres design de robot. En fait, je pense que c’est parce que marketingement parlant il est plus marquant de le faire avec les casques, (qui sont) déjà encrés dans l’esprit du spectateur. D’autant plus que ils perdent un choix de pouvoir crée un florilège de casque d’autant plus stylisés et qu’ils perdent en nuance car les robots en eux mêmes expriment déjà la répétitivité. D’autant plus que la dénotation se fait dépasser par la connotation, c’est à dire que on ne voit plus vraiment des robots mais des Daft Punk. Alors une scène m’a marquée de cette velléités ; celle du mariage qui met à l’œuvre quelque chose de malsain dans le fait que la gémellité, dans ce cas précis robotique, puissent s’aimer. Très spontanément m’est venu l’idée de ressemblance avec le clip Ego de Lomepal, qui vous l’aurez compris de manière explicite est un clip que j’apprécie, et pas vers une œuvre cinématographique que j’apprécie aussi. 


Sinon, les images sont fait grâce à d’autres types d’images qui visuellement rendent bien telles que la glace qui tombe par terre, ce plan était d’ailleurs d’une prévisibilité, quand on savait que le film avait pour ambition ces types d’images, si une glace est dans le plan d’un clip, vous pouvez être sûr qu’elle tombera pour dégouliner sur le sol, c’est très esthétique. Autrement il y’a celle du robot de GM qui est en flamme dans le désert qui est un hommage au Pink Floyd sans vraiment de subtilité. C’est ici que je relève deux inspirations qui pourrait s’apparenter à de la forte inspiration et voire du plagiat. Dans un premier temps Gerry de Gus Van Sant, les plans y sont repris à l’identique et s’inscrivent dans une traditions visuelles, une sorte de «Fan Service» qui fait dire au spectateur qu’il y’a hommage donc contentement de se part. D’autant plus que l’image est censé avoir une revalorisation car à présent elle se fait avec un Daft Punk ce qui est un élément plutôt atypique qui renvoie à la culture populaire de manière efficace, mais par conséquent sans approfondissement. Dans un deuxième temps, il y est érigé un hommage du roi de l’image sur-stylisé ; Stanley Kubrick. Il était sûr que ce dernier allait être invoquer et bien c’est fait avec l’exemple du labo où leur est greffé des visages humains qui est une copie de la symétrie et du décor kubrickien dans 2001. Le procédé est le même, le spectateur tombe obligatoirement dans le piège lui qui raffole de Kubrick et de son esthétique. La donnée marketing est donc encore une fois visible. Kubrick fait partie de la culture populaire a présent, si une dédicace lui est faite dans un film, alors se le spectateur s’en contentera. Malgré tout, la tentative n’est pas complètement bête car la mise en scène kubrickienne se marie bien avec celle qui souhaite montré l’aura robotique. 


Pour conclure, je n’ai effectivement pas apprécié le film pour les causes que j’ai énoncé. Seulement, je m’étonne tout de même que le public ai été aussi mitigé sur cette sortie, puisque les références et la volonté clipesque devrait en temps normal fonctionner sur ce dernier.

PachaPitou
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le 19 janv. 2025

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