La Surréaliste Valse de Jaques Audiard sauce Mexicaine

Après le mélancolique « Les frères Sisters » en 2018,en adoptant un style Européen dans ce western Américain crépusculaire et le profond ennuie de votre serviteur en visionnant son dernier film en date « Les Olympiades », en 2021, un mélo dramatique sans queue ni tête qui cependant restait intéressant grâce à l’idée du Noir et Blanc proposer à l’écran, c’est donc de cette manière que l’un des Cinéastes chouchou du Cinéma Français depuis plus de 20 ans : Jacques Audiard , arrive toujours à proposer à chaque œuvre , un nouveau point de vue, une nouvelle façon de réaliser , un nouvel environnement qui s’adapte à la façon de mettre en scènes son histoire , Jacques Audiard cherche toujours à amener son spectateur là où on ne l’attend pas passant de Film Paranoïaque (Sur mes lèvres ), Au film Carcéral (Un Prophète) , Aux Films tournés en langue étrangère tels que Dheepan (trop sous-estimé) ou encore le très réussi expliquer auparavant « The Sister Brother »


Ainsi lorsque fut annoncé le grand retour du réalisateur français au mille visages dans un projet encore très différent de ce qu’il avait fait auparavant , tel ne fut pas notre enthousiasme face à un projet si étrange , ambitieux, mystérieux, mais absolument fascinant : le Pitch : Proposer une Comédie Musicale en langue Espagnole se passant au Mexique 🇲🇽 dans un contexte de Cartels et leurs conséquences sur la vie des habitants tout en mettant en son centre l’histoire de la transidentité à travers un ancien baron de la drogue décidant de s’offrir une Rédemption en changeant d’identité sous le doux nom Caliente d’ « Emilia Perez »

Tel ne fut pas aussi notre crainte face à ce mélange très singulier et le projet ambitieux que voulait à tout prix mettre en place Jaques Audiard à travers cette histoire , le cinéaste français nous proposant encore une fois un projet d’auteurs sortant de l’ordinaire face à une multitude de films dramatique absolument insignifiants et oubliables.

D’autant plus qu’il fut à sa première diffusion à Cannes en Mai 2024 un éveil de la presse spécialisée qui , face à une avalanche de films , n’arriver pas à susciter la moindre petite flemme d’intérêt ….. petite flemme que Audiard arrivera à faire grandir en proposant une bouffée de Fraîcheur lors de sa première Cannoise lui récompensant le prix d’interprétation Féminine donné au Trio Féminin principal et celui du prix du Jury.


Ainsi l’excitation était à son paroxysme d’attendre jusqu’au 21 août 2024 afin de pouvoir pleinement saisir toute la puissance narrative de ce qu’avait (potentiellement) encore réussi à faire Jacques Audiard avec ce nouveau projet ambitieu et inattendu, après « Regarde les Hommes Tomber » en 1992 , « Un héros très discrets » en 1996 , « Sur mes lèvres » en 2001 , « De battre mon cœur s’est arrêté » en 2005 , « Un prophète » en 2007 , « De rouille et d’Os » en 2012 , « Dheepan » en 2015 , « Les frères Sisters » en 2018 , « Les Olympiades » en 2021

Avant tout , il faut savoir que l’avis d’un film à la sortie n’est pas une forme de vérité absolue et d’avis définitif , il faut laisser le temps à l’œuvre de prendre en considération dans la tête du spectateur afin de repenser à chaque détail , chaque passage, chaque scène que nous offre ce film pour le moins romanesque pour plus tard donner un avis définir sous plusieurs jours , plusieurs mois voir plusieurs revisionnages, ceci n’est donc pas un avis définitif, mais une réaction à chaud.


En effet la première chose qui ressort du film ou du moins l’un des premier ressenti à la fin du film , est (selon votre serviteur) Circonspect , circonspect par la générosité du film dans ce qu’il montre , ce qu’il offre , mais cependant aussi de par cette constante sentation qu'il s'agit d'une simple fausse note , ou plutot d'un simple mauvais jeux de jambes , afin de rester dans la danse , pour que tout s'écroule comme un chateau de Cartes tant le film oscille esthetique brillante (durant les moments chantés) et faute de mauvais gout (principalment certains dialogue poussif) . Le film frôle un certain ridicule que Jacques Audiard a conscience ce qui ne l’empêche pas de croire en ce projet si surréaliste qu’il devient fascinant de par sa volonté de toujours marcher sur des œufs entre le ridicule façon télé Novella et le pur film dramatique de cartel sur la recherche et reconstruction de soi

La recherche de soi est le bien thème qui imprègne tout le long métrage de Jacque Audiard et plus principalement ses personnages , Rita (Zoé Saldana) Avocate quarantenaire au bord de la crise va s’octroyer un second souffle dans sa vie professionnelle à travers l’apparition du chef de Cartel Manitas voulant laver ses péchés en souhaitant devenir une femme , (la magnétique Karla Sofia Gascone) obtenant une Rédemption tout en aboutissant une nouvelle vie prospère en tant que Emilia Perez , tandis que son épouse Jessica (Selena Gomez) cherchera à tout prix à se défaire de sa condition de femme au foyer et du poids que lui incombe cette mystérieuse femme au visage si envoûtant.


Les protagonistes , parlons-en, car si il y a bien une chose de réussi dans "Emilia Perez" , c'est bien son trio féminin absolument brillant de justesse , de beauté , de puissance , de charisme tant elle arbore chacune à leurs Manières un thème chère dans le pays latin et apporte une émotion chacune à leur manière , mention spéciale à Carla Sofia Gascone qui assure à elle seule tout le poids de la culpabilité et du thème principal du film , celle du changement de vie et en quoi le changement de sexe est-il un changement de vie tandis que résonnent les puissante voix de Selena Gomez se lançant petit a petit dans une carrière d'actrices prometteuse et Zoé Saldana , qui campe ici un rôle a sa hauteur , une comédienne beaucoup trop sous-estimé laissant le maquillage vert des "Gardiens de la Galaxie" ou les CGI Bleues d' "Avatar" pour un visage naturelle faisant ressentir tout le poids de la répétitive asphyxiante du métier de petite avocate dans un système judiciaire mexicain corrompu et laisser pour conte

Toutefois , le film laisse sur sa fin sur beaucoup de choses , principalement la volonté de toujours frôlé le ridicule en mélangeant film de cartel et comédie musicale , et ne conclut pas de manière logique son film en voulant toujours surfer sur une forme de climax spectaculaire très hollywoodien qui n'a pas sa place dans le film , un défaut qui souvent imprègne les films de Jacques Audiard ( exemple de la fusillade de fin dans Dheepan )

Cependant, Audiard réussi à nous émerveiller par la puissance de sa mise en scène , principalement pendant les moment chantés, le film sait être juste de par les nombreux moments musicaux distillés tout au long des 2h10 du film avec intelligence et justesse en changeant constamment de manière de mettre en scène chaque musique en constante logique avec les pensées de nos protagonistes sans oublier la bande originale de Clément Ducol et Camille Dalmais nous faisant voyager à travers les contrées musicales du Mexique tout en gardant un certain classicisme dans le ton et le style musical. Tout comme le fait que Jacques Audiard arrive à traiter des cartels dangereux au Mexique sans ne jamais montrer ces chefs de gangs entrain d’assassiner ou de tuer pour le plaisir qui aurait pu amener le film dans un style pompeux et clichés , un film qui parle de cartels sans montrer la moindre trace de Drogue une seule fois à l’écran , ça tient du miracle Et Jacques Audiard croit tellement en la puissance narrative de son film qu’on y croit même si le film tombe dans une paresse dramatique à partir de la deuxième heure , la ou la première est juste grâce aux enjeux de nos trois actrices principales compréhensifs et intelligemment amenés.


Les protagonistes , parlons-en, car si il y a bien une chose de réussi dans "Emilia Perez" , c'est bien son trio féminin absolument brillant de justesse , de beauté , de puissance , de charisme tant elle arbore chacune à leurs Manières un thème chère dans le pays latin et apporte une émotion chacune à leur manière , mention spéciale à Carla Sofia Gascone qui assure à elle seule tout le poids de la culpabilité et du thème principal du film , celle du changement de vie et en quoi le changement de sexe est-il un changement de vie tandis que résonnent les puissante voix de Selena Gomez se lançant petit a petit dans une carrière d'actrices prometteuse et Zoé Saldana , qui campe ici un rôle a sa hauteur , une comédienne beaucoup trop sous-estimé laissant le maquillage vert des "Gardiens de la Galaxie" ou les CGI Bleues d' "Avatar" pour un visage naturelle faisant ressentir tout le poids de la répétitive asphyxiante du métier de petite avocate dans un système judiciaire mexicain corrompu et laisser pour conte

Toutefois , le film laisse sur sa fin sur beaucoup de choses , principalement la volonté de toujours frôlé le ridicule en mélangeant film de cartel et comédie musicale , et ne conclut pas de manière logique son film en voulant toujours surfer sur une forme de climax spectaculaire très hollywoodien qui n'a pas sa place dans le film , un défaut qui souvent imprègne les films de Jacques Audiard ( exemple de la fusillade de fin dans Dheepan )

Cependant, Audiard réussi à nous émerveiller par la puissance de sa mise en scène , principalement pendant les moment chantés, le film sait être juste de par les nombreux moments musicaux distillés tout au long des 2h10 du film avec intelligence et justesse en changeant constamment de manière de mettre en scène chaque musique en constante logique avec les pensées de nos protagonistes sans oublier la bande originale de Clément Ducol et Camille Dalmais nous faisant voyager à travers les contrées musicales du Mexique tout en gardant un certain classicisme dans le ton et le style musical. Tout comme le fait que Jacques Audiard arrive à traiter des cartels dangereux au Mexique sans ne jamais montrer ces chefs de gangs entrain d’assassiner ou de tuer pour le plaisir qui aurait pu amener le film dans un style pompeux et clichés , un film qui parle de cartels sans montrer la moindre trace de Drogue une seule fois à l’écran , ça tient du miracle Et Jacques Audiard croit tellement en la puissance narrative de son film qu’on y croit même si le film tombe dans une paresse dramatique à partir de la deuxième heure , la ou la première est juste grâce aux enjeux de nos trois actrices principales compréhensifs et intelligemment amenés.


Ainsi, même si la fin peut faire très pompeuse , même si le côté un peu trop romanesque peut gâcher certaines scènes , il en résulte que le film insuffle une puissance génératrice grâce à son trio d’actrices absolument incroyable, sa bande originale, ses moments musicaux absolument divin, et l’idée du changement de sexe extrêmement bien traité par Audiard sans jamais tomber dans un cliché misérables qui aurait pu vraiment gâcher le film tombant dans une sorte de drame manichéen.

« Emilia Perez » reste une sorte d'OVNI cinématographique dans la carrière de Jacques Audiard jouant avec justesse sur le thème principale de la Transidentité porté par un trio d'actrices féminin exemplaire, mais qui tombe dans une fosse de mauvais gout assez prononcé assuré par le risque de pondre un film aussi extravagant , Une expérience a voir assurément pour tout fan de genre musical, mais qui reste bancal par un trop nombre d'idées parfois bonne, parfois mauvaise, mais qui n'assure pas au film la puissance cinématographique qu'aurait pu insuffler Jacques Audiard.



SQUA
6
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le 23 sept. 2024

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