Survolté, drôle & vulgaire, le film a de fortes chances de vous faire régresser mentalement.

Hedi & Cokeman sont deux cassos, des dealers en galère de thune qui passent leur temps à arnaquer tout le monde. Jusqu’au jour où une opportunité s’offre à eux, celui d’avoir leur propre réseau, sauf que rien ne se passera comme prévu, ce qui devait être le début d’un renouveau ne sera en réalité que le début des emmerdes…

En passant pécho (2021) est l’adaptation de la web-série éponyme (plus de 30 millions de vues pour seulement 7 épisodes), interprétée par Hedi Bouchenafa & Nassim Si Ahmed (qui reprennent leurs rôles respectifs) et réalisé par Julien Royal (fils de François Hollande et de Ségolène Royal).

On est devant ce que l’on appelle dans le jargon, une "stoner comedy" (un film de défonce) un genre bien connu outre-Atlantique mais peu exploité dans l’hexagone. Si le film a de fortes chances de vous faire régresser mentalement, il faut tout bien même le reconnaître, il a le don de faire rire (on en a même honte, tant il s’avère aussi relativement idiot et crétin). La force du film réside dans l’étonnante capacité de ses interprètes principaux de ne jamais se prendre au sérieux, ils vont à font dans l’auto-dérision et ne se refuse rien.

C’est graveleux, bas du front, parfois très (trop) lourdingue et bien gras, mais malgré cela, il faut bien l’admettre que l’on s’en amuse. Il n’est pas nécessaire d’avoir vu la série pour adhérer au film mais bien évidemment, ce film parlera aux fans de la première heure et aux amateurs de comédies où la vulgarité y est à son paroxysme (seul bémol et pas des moindres, les références homophobes).

Le film nous offre aussi une pléiade de seconds-rôles et quelques caméos (Fred Testot, Bun-Hay Mean ou encore Jonathan Lambert) forts sympathiques. Le film vaut le coup d’œil ne serait-ce que pour le survolté Nassim Si Ahmed (et son clin d’œil à The Mask). Une comédie à mi-chemin entre Les Lascars (2009) & Les Kaïra (2012), à destination des adolescents. Très survolté, drôle mais incroyablement vulgaire, comme si aujourd’hui, pour faire rire les 16/18ans, il fallait obligatoirement les niveler vers le bas en les abreuvant d’insultes.

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