Le titre annonce un film de et pour les frappadingues...en ce sens j'ai plutôt bien aimé.
Presque classiquement, on retrouve la bande de notre adoré Bernie, entre autres Claude Perron qui suit Dupontel dans tous les films depuis, juste auparavant dans - Le Créateur - et le plus fameux - (Le) Convoyeur -.
Albert est décidemment bon...vraiment bon dans le personnage perdu et tracassé, garanti par son auto-réalisation en phase avec ses idées satiriques et farfelues.
Il incarne Roland, un clodo qui se scotche la tête à la colle, portant une cagoule rouge mal mise et des cheveux gras qui posent judicieusement le registre de ce long-métrage délirant.

Tout le monde le repousse tant il pue, jusqu'à ce qu'un jour, un flic vienne sauter du pont en dessous duquel il squatte. Lorsqu'il enfile la tenue bleue tout lui apparaît enfin clair dans la tête. Il découvre le pouvoir de l'uniforme, l'ascendant qu'il donne sur autrui.

- Enfermé Dehors - est empli d'un humour mordant et si feutré que les Déchiens jouent dedans. C'est à l'évidence un film qui surfe sur la vague Bernie et qui le fait plutôt bien, en transporsant le personnage dans un habit de flic.
Les dialogues sont irrésistibles, longuement brassés dans le second degré.

L'idée de se barbouiller les dents de blanco...fallait quand même trouver.

Albert Dupontel illumine littéralement le film tandis que les autres persos sentent un poil la redite, avec notamment des comblements somme toute un peu fades. Tout comme les scènes d'envolées, maladroites. C'est dommage.

Il n'en demeurre pas moins qu' - Enfermé Dehors - est construit autour d'un scénario solide à la mise en scène attirante, une sorte de Las Vegas Parano à la française en aussi déjanté. Une bonne réussite. Merci Albert.
FPBdL
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le 7 févr. 2013

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