Petit bijou d'avant-guerre (1938) de Marc Allégret qui nous fait pénétrer dans un conservatoire par l'entrée des artistes...
Une flopée de jeunes artistes (B. Blier, Cl. Dauphin, O. Joyeux, R. Blin, Carette, ...) assistent au cours du professeur Lambertin ( Louis Jouvet) qui nous donne une belle leçon de théâtre et d'humanité. Bien entendu, les élèves s'observent, se jalousent, se font mousser, croient et rêvent à un futur glorieux, des amours naissent et peu à peu apparaît une réflexion ou un mode d'emploi de ce qui est admissible dans la comédie et ce qui ne l'est pas , ce qu'on peut montrer ou qu'on doit cacher, les mots qu'on dit et qui ne sont que des mots.
Mais le film vaut surtout par le personnage du maître, Louis Jouvet avec ses réflexions à l'emporte-pièce que le dialoguiste Henri Jeanson lui fait dire :
- tout n'est que spectacle, tout n'est qu'apparence
ou encore
- laver en famille le linge sale des autres, vous appelez ça un métier, dit-il en s'adressant à un couple de blanchisseurs qui s'opposent à ce que leur nièce, élève douée, aille au conservatoire
ou encore
- tu ferais un excellent critique , tu parles très bien de ce que tu connais mal, dit-il à un élève qui fait une remarque inopportune.
mais la plus belle est sans conteste :
- mettre un peu d'art dans sa vie et un peu de vie dans son art ...