Devenue orpheline, Frida, 6 ans, est accueillie dans la campagne catalane par son oncle, sa femme et leur petite Anna. Une famille recomposée malgré elle, en quête d’un nouvel équilibre.
Boucles noirs, pieds nus, sourire espiègle, Frida ressemble à une Heidi espagnole. Sa mère est morte dans des circonstances qu’on préfère lui taire, par crainte et par honte. Comment comprendre dès lors et faire son deuil ? La fillette se tait, boude, provoque, mais ne pleure pas. Comme si ce drame la contraignait de grandir trop vite. La fin de l’innocence et de l’insouciance pour ainsi dire symbolisée aussi par l’apparition de la maladie. Tournée à hauteur d’enfant, l’œuvre repose sur ses deux jeunes comédiennes étonnantes. Leurs échanges et jeux tournés en plans-séquences sont des bulles de fraîcheur dans la langueur estivale. Avec retenue, la réalisatrice reconstitue une histoire et une époque qui lui sont très personnelles. Malgré la mort en arrière-plan, elle nous offre une régression douce et nostalgique, comme à la vue d’un vieux film de vacances retrouvé.
7/10
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