Pour son deuxième long-métrage (après "Human nature"), l'encore méconnu Michel Gondry signe une oeuvre indéniablement poétique et originale, visuellement aboutie.
Seulement, à titre personnel, je n'ai pas accroché à ce drame sentimental mâtiné de science-fiction... Du coup, malgré son titre enchanteur, "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" m'a paru très long et assez ennuyeux.
En particulier dans sa première moitié, que j'ai trouvée pénible et même stressante, du fait notamment des réactions intempestives de certains protagonistes, qui créent un climat de tension, sans doute à dessein (par exemple, le personnage de Mark Ruffalo qui ne cesse de rappeler à l'ordre son jeune collègue).
Il s'agit probablement d'un effet de mise en scène souhaité par Gondry, mais personnellement je ne suis pas rentré dans son trip, je suis resté un spectateur passif et vaguement agacé, d'autant que le rythme très lent ne favorise pas l'immersion dans cette histoire de machine à effacer les souvenirs.
Heureusement, la seconde moitié du film est plus rythmée, mais ni Jim Carrey, ni Kate Winslet (encore moins) ne m'ont bouleversé à la hauteur des critiques que j'ai pu lire...
Il faut préciser que l'actrice britannique n'a jamais fait partie de celles qui me charment et me fascinent à chacun de leurs rôles.
Si "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" ne m'aura donc guère enthousiasmé, en revanche je me suis réconcilié depuis avec le style singulier de Michel Gondry, grâce à des œuvres plus récentes telles que "L'écume des jours", et plus encore le magnifique "The We and the I".