Euforia nous conte l'histoire de deux frères, tous deux excellemment interprétés par Riccardo Scamarcio, acteur italien revenu dans son pays natal après plusieurs grosses productions internationales, et l'excellent Valério Mastandrea, dont je découvre ici l'immense talent.
L'un, riche, séducteur et chanceux, n'aura de cesse de mentir et profiter de plaisirs illusoires, passant à côté des vraies choses au profit de l'image. Muré dans son appartement dernier cri, moderne et sans chaleur, il n'aura de cesse de chercher de la compagnie, dans son monde de faux semblants et d'argent. L'autre frère, malade, est un professeur solitaire, paraissant d'abord abrupte et terne, mais qui s’avérera être le portrait d'un homme simple, touché par la lumière du soleil et le vol des oiseaux.
Car le film, réalisé par l'actrice Valeria Golino, dont c'est le deuxième long-métrage, est avant tout un film d'acteurs. La relation entre ces deux frères, opposés par leur caractère et ne se comprenant plus, vont, lorsque l'un d'eux tombera gravement malade, tenter de se rapprocher.
L'opposition entre les deux personnages est appuyée, et montrée parfois un peu trop grossièrement, ce qui donne parfois quelques longueurs, mais le portrait finit par l'emporter par sa douce justesse et son ton lumineux. Une douce euphorie, un moment calme, éclairé par la lumière du soleil et le bruit des oiseaux.