Ce qui est bien dans « Évasion », c'est qu'au moins les choses sont claires dès le départ. Aucune surprise (ou presque), un scénario dont on devine chaque rebondissement et quelques grosses ficelles pour emballer le tout. Reste que l'on a ce qu'on était venu voir : un film d'action bien rythmé, réalisé sans génie mais avec professionnalisme, soutenu par quelques scènes bien foutues et surtout un duo d'acteurs qui, malgré son âge, a toujours de la gueule. Car Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger ont beau ne pas être les meilleurs comédiens du monde, avouons qu'ils ont quand même une présence et un charisme très au-dessus de la moyenne, leur rencontre très tardive (« Expendables » excepté) laissant quelques regrets quant à ce qu'aurait pu donner une telle affiche dans les années 80.
Ces derniers sont d'ailleurs entourés d'un casting « série B » assez prestigieux (Jim Caviezel, Sam Neill, Vinnie Jones, Amy Ryan, Vincent d'Onofrio!), donnant au résultat une certaine allure, à défaut de profondeur. En effet, si on croit entrapercevoir un instant une remise en cause du système carcéral américain, il faut vite y renoncer (en même temps, de la part du « Governator », c'eût été étonnant...) au profit d'une quasi-bourrinade anecdotique, mais divertissante : après tout, on en demandait pas beaucoup plus.