Le Livre qui Ouvre un Passage de l'Horreur vers l’Épouvante.

Résumé : Cinq amis partent en week-end dans un chalet au milieu des bois, après avoir franchi un pont en chemin, ils retrouvent le mal emprisonné dans la forêt. Après avoir fouillé le chalet, les jeunes amis découvrent le Livre des Morts et l'enregistrement de la traduction qui appartenait à l'ancien propriétaire, un professeur qui tentait de l'étudier. Mais l'enregistrement part dans des incantations et un étrange maléfice se libère dans la forêt. Une jeune fille perd le contrôle et fuit dans les bois mais elle est attaquée par la forêt, de retour les jeunes deviennent un par un des morts possédés.

Histoire : Un film culte et 1er du réalisateur Sam Raimi, qui à 20 ans va métamorphoser le genre épouvante de l'époque avec un budget minuscule qui rapporte 34m$ au cinéma, soit 226 fois le budget. Les quelques affiches en France ont fonctionné, appelé l'Opéra de la terreur au cinéma en fait le titre français du Canada, ou Evil Dead la mort diabolique, et aussi Evil Dead la nuit des démons. La promo, «le film d'horreur le plus original et le plus féroce» et en Amérique «la dernière expérience sanglante dans la terreur». L'auteur inspiré Sam Raimi a débuté le film avec comme simple titre, le livre des morts.

Sam Raimi et Bruce Campbell sont amis depuis l'école, la réalisation se fera entre amis et les moyens mis en œuvre frisent l'insolence, récupérations, acteurs qui décident de quitter le tournage, hommages aux amis, aux films cultes, de la crème de maïs pour le maquillage, et le pire du lait pour faire du sang. Un conseil avisé à Sam de mettre «plein de sangs» à l'écran fera le reste, interdit en Allemagne, Suède, Irlande et en Angleterre jusqu'en 1990, censuré dans certains pays, interdit aux moins de 18 ans à la sortie en France, interdit aux moins de 12 ans en France à sa sortie en vidéo. Il devient une référence en dépassant à l'époque, les limites de l'horreur dans un nouveau genre de films d'épouvante!

Équipe : C'est le 1er film du réalisateur devenu depuis un prodige du cinéma, mais Sam Raimi prouve dès ce film qu'il n'aura pas besoin de budget pour faire un bon film. Son palmarès est étonnant, auteur, réalisateur, producteur et acteur, Evil dead 1,2,3, Darkman, Mort ou vif, Spider-man 1,2,3 et plus récemment Doctor Strange 2. Pour Evil dead il est auteur, producteur, réalisateur, et il fera les effets spéciaux. Coté acteur on retrouve Bruce Campbell, producteur et acteur principal, Evil dead 1,2,3, Maniac cop, Darkman, Los angeles 2013, Une nuit en enfer 2, Hercules et Xena, Spider-man 1,2,3, Bubba ho-tep, et des faux personnages qu sont des acteurs reprenant un rôle une fois l'acteur mort dans l'histoire et enfin Sam Raimi fera la voix du mal.

Avis : Peu de chose à dire de ce monument du cinéma d'épouvante, qui derrière son côté amateur s'avère être une œuvre brillante, complète, et surtout terrifiante. Il est impossible de demeurer insensible à certaines scènes Irréelles, puisqu'il s'agit d'un grand délire issu de la projection diabolique qui redimensionne le genre.

Critique : Vous direz un film d'épouvante de 1981 ce n'est pas sérieux, pourtant le titre hyper kitsch, et dès les 1ères secondes une atmosphère spéciale se dégage des images grâce à un effet de caméra mystérieux pour l'époque. Le passage aux images numériques a embelli les couleurs et ses contrastes, car le récit s'engage sur cinq personnages dans un véhicule faisant face à un effet paranormal. L'histoire évolue avec une tension constante aux superbes détails pour ce type de films, le pont, le banc et la cabane. Les éléments captivent avec son ambiance particulière, tandis que chaque scène monte en puissance.

Une transition judicieuse arrive au cœur du sujet avec la découverte du livre, le fameux Nécronomicon (Livre des Morts), et ses autres ustensiles macabres. La tension augmente, jusqu'à ce que le magnétophone déroule les explications d'une sordide découverte en devenant le point-clef du film à proprement parler, bien que le calme revient dans un gros plan du héros et de sa compagne. On commence à aborder les choses sérieuses, avec cette caméra en vue subjective qui accélère! La transition vers la longue scène dans la forêt aux effets incroyables qui firent scandale à l'époque, prémices du nouveau style d'un concept poussé au maximum.

On découvre une autre partie aussi ésotérique avec la 1ère tentative de départ du chalet, pour la scène des choix qui possède une mise en scène 2nd degré implacable, puis c'est la séquence de la 1ère créature diabolique. L'aspect ultraviolent et percutant intervient pour éloigner les âmes sensibles, dans la terrible scène du crayon. La dimension féroce s'engage avec un rythme qui accélère dans un carnage sanguinaire, en intensifiant la venue de la 2ème créature. La panique amplifie les effets gores avec l'incroyable découpage qui ensorcelle pour son aspect déjanté!

Le concept de la formule au paroxysme continue à enchaîner la violence, bien que l'intrigue conserve sa cohérence, et que les performances des comédiens restent surprenantes. Le style de la caméra subjective qui est la grande mode de l'époque contribue à la mise en valeur du film. Chaque découverte envoûte et l'on oublie le manque de décors ou qu'il s’agit d'un simple huis clos, pour fabriquer au contraire un avantage sur le seul lien rassurant dans cette frayeur communicative. Les créatures apparaissent en même temps pour accentuer l'intensité des effets qui ne laissent qu'un survivant après les passages sanglants.

L'ultime carnage hyperviolent démarre une tempête d'émotions, qui déchaînent les éléments autour de la survie et de la découverte dans la cave, la tronçonneuse, pour plonger dans le dénouement. Le sang bouillonne dans le feu d'artifice de la puissante séquence du jardin qui augmente l'abominable horreur, pour revenir une dernière fois à la cabane. Le final grandiose et l’impressionnante partie du miroir se terminent dans une apothéose, vraiment osée pour l'époque!

> https://youtu.be/8YqRnHkGaPo

Ma 1ère critique du film écrite en 2007 > Un Film d'époque (1983), et ça se voit dès le générique. Le film est signé Sam Raimi qui sera bien inspiré et qui effectuera un travail hors du commun pour le résultat. C'est le premier d'une série de 3 films (Evil dead 1.2.3). A l'époque il est présenté comme le plus violent jamais crée, et il reste encore aujourd'hui une référence du genre. Réalisé avec peu de moyens, il atteint un niveau extrême dans les scènes de carnage. L'histoire de 5 personnes qui vont en vacances dans une maison abandonnée et ils découvrent que l'ancien propriétaire étudiait le livre des morts! De là, on peut imaginer la suite. L'intrigue, elle, a du mal à se mettre en route il faut attendre la 35ème minute pour que les choses commencent à dégénérer, mais après quel spectacle! Les possessions, les maquillages et les effets spéciaux sont grandioses, l'ambiance est d'une rare intensité et les scènes de découpages sont nombreuses. En résumé, il faut avoir le coeur bien accroché, et on reconnaîtra l'incroyable performance de l'acteur Bruce Campbell seul contre tous. Au final Evil Dead est LE film d'horreur à posséder dans sa collection.

> https://youtu.be/x_iTxysy1rg

Ma 2ème critique du film écrite en 2017 > Produit, écrit et réalisé par Raimi en analogique sphérique avec un budget minuscule, c'est un succès et 1 prix meilleur film petit budget. Mort diabolique commence par une atmosphère paranormale où chaque scène va monter en puissance, comme dans la scène de la forêt qui fit scandale à l'époque. L'intrigue laisse arriver une 1ère créature démoniaque grâce à un rythme qui accélère constamment ses événements dans une dimension féroce aux effets déjantés. La réalisation immersive est incroyable et les acteurs sont surprenants permettant une ambiance qui envoûte avec une frénésie de panique ultraviolente, pour faire oublier le manque de décors. Le huis clos qui transforme l'horreur devient un avantage dans l'atrocité des ultimes scènes de survie, lors d'un dénouement incroyable, pour cette œuvre de 1981 et donc kitsch, mais qui restera un monument de la terreur ayant redimensionné ce genre.

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