Attiré par le pitch et les bandes annonces, j'ai été séduit par la qualité de la réalisation, très épurée, qui focalise notre attention sur les trois protagonistes de cette expérience, qui, on peut s'en douter, ne se déroulera pas comme prévu. Le charme et le suspens qu'il déploie ont suffit à m'immerger dans ce bunker high-tech, pour en ressortir avec des impressions et des images qui me laissent une empreinte durable qui l'emporte malgré tout sur un certain sentiment d'inachevé.
Bien que le film présente une fin assez prévisible, il n'en reste pas moins très bien écrit, avec de bons dialogues servis par de très bons acteurs, proposant des personnages attirants et humains. Sur fond de thriller psychologique en huis clos, au rythme et à l'ambiance envoutants, Ex Machina nous étreint d'une douceur et d'une élégance faussement rassurantes, à l'image de la bande originale, quelque part entre Solaris illustré par Cliff Martinez et les albums de Boards of Canada.