J'aurais pu mettre une quatrième étoile pour quelques moments sympas et le plaisir de voir certaines nouvelles recrues telles Wesley Snipes, Harrison Ford, Kelsey Grammer et surtout Mel Gibson, mais ce serait encore trop. Il faut dire qu'entre les mains de Patrick Hughes, la saga prend une mauvaise tournure tant celui-ci saccage pratiquement toutes les scènes d'action (l'introduction exceptée), évidemment pas relevées par un scénario totalement bidon et des enjeux souvent grotesques. Ba oui, parce que lorsqu'on va voir « Expendables », ce n'est pas pour avoir droit à un rajeunissement de casting prétexte à un « choc des générations », tous (Ronda Rousey exceptée) faisant d'ailleurs pâle figure.
Ajoutez à cela un aspect ultra-lisse afin de rendre le film tout public (pas une giclée de sang pendant deux heures) et un humour au rabais pour les moins de 12 ans (le personnage d'Antonio Banderas : quelle honte...), sans oublier une scène finale donnant l'impression de durer 5 heures, nous brûlant aussi bien les yeux que les oreilles... Seule satisfaction donc : la prestation de Mel Gibson en « bad guy », donnant une véritable leçon d'interprétation à un Sylvester Stallone qui n'a jamais été aussi mauvais. À ce rythme, pas sûr qu'un quatrième volet se justifie.