Mia madre
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Les blessures de l'enfance demeurent une vie durant. Accessoirement, elles sont une nourriture inégalable pour la dramaturgie cinématographique. Vincere était le sommet de l'oeuvre de Marco Bellocchio dans un style épique et politique, Fais de beaux rêves est son contrepoint idéal dans le romanesque et le tragique, comme une résurgence du grand cinéma italien. Situé à 3 époques de l'existence de son héros, le film est admirable pour sa fluidité narrative, pour sa mise en scène somptueuse d'une grande richesse esthétique et, in fine, pour son exacerbation des sentiments dans des moments vibrants qui attirent les larmes le plus naturellement du monde. Le film n'a pas besoin de surligner la trajectoire de ce journaliste meurtri au plus profond de lui par la disparition de sa mère dès ses plus jeunes années. On a rarement vu au cinéma ellipses aussi splendides, flashbacks aussi gracieux et clins d'oeil d'humour aussi touchants. Sans parler de deux scènes de danse, l'une au début du film, l'autre à la fin, comme de sublimes parenthèses. Valerio Mastandrea et les garçons qui jouent son personnage enfant sont au diapason, justes et incroyablement poignants. Une merveille.
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Créée
le 10 déc. 2016
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