Fun fact : je crois que c'est la première fois que ça m'arrive. J'ai confondu Sverrir Gudnason avec Garrett Hedlund pendant tout le film. Pourtant, je n'ai pas fait acte de piraterie avec le premier film de Viggo Mortensen en tant que réalisateur, je suis parti le voir au cinéma donc je l'avais en grand pendant près d'une heure. M'enfin, c'est peut être l'âge voyez-vous. C'est intéressant puisque c'est l'un des thèmes de Falling : l'âge, le temps qui passe.
Alors je ne vais pas vous la faire à l'envers, il ne se passe rien d'extraordinaire ici. Un vieil homme très (trop) irascible qui ne supporte rien ni personne va passer quelques jours chez son fils, homosexuel. Et le film se contente de confrontations entre le père et le fils, le tout entrecoupé de flash-back sur leur vie d'antan. Pourtant, le film est un très bon moment, déjà grâce aux performances de Lance Henriksen et Viggo lui-même, mais également aux dialogues qui expriment la large palette d'insanités débitées par le père. Oui, il y a un petit côté jouissif dans ces saillies, mais Mortensen n'oublie pas de raconter l'histoire de ces personnages à hauteur d'homme et il le fait très bien, tout en force tranquille qui rappelle le cinéma de gens comme Koreeda Hirokazu.
Côté narration, les nombreux aller-retours entre passé et présent ne sont pas gênants, bien au contraire, les flash-backs permettent d'approfondir la relation entre le père et le fils, et à Garrett... heu Sverrir Gudnason de livrer une belle composition. Et même si le final est attendu, il n'en reste pas moins suffisamment touchant pour terminer ce joli film de manière satisfaisante. (Sans oublier la participation de l'ami David Cronenberg qui a dirigé Viggo à plusieurs reprises dans une scène qui résume le film : grave et drôle à la fois).
Bref, Falling est un film très réussi, porté par un casting très convaincant et un néo-cinéaste sûr de son fait. A découvrir!!