Peu sont les réalisateurs a osé se lancer dans la fastueuse entreprise que peut être un film en stop motion mais Wes Anderson semble loin de cette idée. Il nous montre que malgré son cinéma si particulier, il peut aisément changer de style graphique pour nous émerveiller face à cette excellente adaptation du roman de Roahl Dahl : « Fantastic Mr.Fox »
Mr.Fox est le plus rusé des voleurs de poules. À la naissance de son fils, son épouse lui demande d’arrêter ce métier trop dangereux. Il devient alors journaliste mais s’ennuie terriblement. 12 ans plus tard, lorsque la famille Fox déménage au pied d’un arbre surplombant les fermes de trois éleveurs aussi prospères que méchants, la tentative devient trop forte et Mr. Fox reprend ses anciennes activités. Il va alors entrainer tous les animaux de la forêt dans une guerre acharnée contre les fermiers..
Comment un réalisateur au coup de patte si particulier dans le monde du cinéma arrive une nouvelle fois à faire taire ses détracteurs ? C’est très simple, il continue à être lui même sans se jeter dans les méandres d’un esthétique d’habitude si compliqué à dompter. Wes Anderson affirme dans ce nouveau long métrage, où personne ne l’attendait, qu’il est l’un des réalisateurs le plus doué de sa génération.
La production du film aurait pu faire couler le film avant même que la moindre photo soit prise sur le tournage, entre changement de studio et de réalisateur de l’animation, Wes Anderson aurait pu craquer mais non, fan de Roald Dahl, il a compter à achever ce qu’il avait commencer pour rendre le meilleur des hommages.
Le scénario n’a pas posé de souci à Wes Anderson puisque l’écriture de Roald Dahl étant si propre et de qualité que Wes Anderson n’a seulement eu qu’à faire le basculement entre livre et scénario de film. Il s’installa même à Gipsy House, propriété familiale de Dahl à Great Missenden, dans le Buckinghamshire en Angleterre pour s’imprégner du riche univers de l’écrivain.
Le casting colle aussi à Wes Anderson, il garde ses acteurs favoris comme Jason Schwartzmann ou encore Owen Wilson mais choisi également deux nouveaux acteurs chevronnés pour le doublage des rôles principaux : Georges Clooney et Meryl Streep.
Pour ajouter une touche d'originalité, Anderson a même enregistrer les voix des animaux dans les mêmes conditions que leurs personnages, c'est-à-dire en pleine nature, et a donc réuni tous les comédiens plusieurs jours durant dans une ferme du Connecticut. Anderson assume ici son côté précis et perfectionniste.
En s’appuyant sur tout ça, Wes Anderson réalise un très bon film d’animation dont la masse de travail fut gargantuesque (on a rarement la place pour le dire ce mot tiens), pour le film il a fallu 621 450 clichés et chaque jour, 120 Giga-octets de donnés sont crées, 4000 accessoires, 500 marionnettes et 150 décors, dont certains ont mesuré plus de 10 mètres de long, ont été nécessaires pour réaliser le film.
Avec de telles bases et un incroyable travail en amont, Wes Anderson a réussi son pari en nous livrant un film agréable à voir, très bien adapté et superbement bien doublés. Encore une fois, Wes Anderson montre qu’il est non seulement touche à tout mais aussi l’un des meilleurs réalisateurs de sa génération.