Le film s’ouvre avec une farce douteuse, puisque les frères Cohen assurent que le film est une histoire vraie, alors qu’il n’en est rien. Le concept aurait pu être amusant s’l n’y avait pas eu de « survivants », mais compte tenu du scénario bancal le procédé est juste révoltant. Difficile de croire que les problèmes d’argent d’un homme le pousse à faire kidnapper sa femme sans grande préparation, et encore moins que l’enquête qui le confondra soit aussi efficace.
Et les personnages ne permettent pas d’y croire. Le jeu des acteurs est poussif et leur rôles sont antipathiques, entre le geignard et imbécile Jerry Lundegaard ou l’entrain de l’enquêtrice Marge Gunderson. On appréciera à peine la crapule Carl et son glacial camarade, respectivement incarné par Steve Buscemi et Peter Stormare.
Mais l’autre problème du film, c’est un montage qui n’est absolument pas convaincant puisque des scènes de vie quotidiennes inintéressante ponctuent le récit. Si c’est peut-être une tentative de rendre le récit plus réaliste, le procédé ralentit considérablement le rythme d’une intrigue déjà douteuse. Et si les frères Cohen espèrent faire rire, c’est un échec plus retentissant encore.
Un polar décevant, uniquement destiné aux fans des frères Cohen.