Après avoir traqué sans relâche Dom, Mia et Brian, Luke Hobbs (de la Sécurité Diplomatique) s’était allié à eux pour mettre la main sur Reyes (dans le 5ème opus). Après leur avoir laissé une chance de s’enfuir, ces derniers se sont exilés pour vivre une retraite bien méritée, jusqu’à ce que Hobbs ressurgisse pour cette-ci, leur demander leur aide pour coincer un groupe de redoutables chauffeurs mercenaires.
6ème opus de la franchise, toujours réalisé par Justin Lin (pour la quatrième fois), où l’on retrouve une fois de plus l’intégralité du casting, ainsi que le grand retour de Michelle Rodriguez (laissée pour morte dans le 4ème chapitre et qui apparaissait dans une scène post-crédits du 5ème volet).
Après le virage amorcé avec le précédent opus, la saga continue de s’éloigner de l’univers beauf et machiste du tuning pour celui du film d’action pur et dur. 120 min bourrines et de surenchères, d’action invraisemblable, d’explosions et de tôles froissées. Il est bien loin le temps du tout premier opus il y a 12ans, avec ses bagnoles hideuses aux couleurs criardes et où les mecs se la jouaient caïds aux volants de leurs voitures pimpées. Une époque lointaine et révolue puisque désormais, la franchise F&F joue dans un tout autre registre et y trouve son compte (à en voir ses résultats ahurissants au box-office). Si le précédent opus se rapprochait des films de braquage, il est intéressant de voir ici à quel point ce film lorgne du côté d’Expendables (pas pour le côté "retrouvaille de vieux soixantenaires" mais plus pour le côté "réunion de potes" pour s'attaquer au vilain de service).
Résultat, on se retrouve avec un film calibré et parfaitement dosé pour nous faire tenir durant deux longues heures. Des scènes d’action éparpillées ici et là, quelques fusillades et autres courses-poursuites, agrémentées de quelques séquences dantesques telles que la scène sur l’autoroute avec le tank ou celle avec l’Antonov 124 (d’ailleurs, il serait judicieux de savoir combien mesurait la piste de décollage, car la séquence dure près de 15min durant lesquelles l’avion roule à toute berzingue, avec derrière lui, des bolides qui le colle au train et ce, sans jamais atteindre le bout de piste, comme si cette dernière mesurait 30km de long, alors qu’en général, une piste n’excède pas les 5km). Bien évidemment, ce genre d’invraisemblance le réalisateur s’en moque, idem pour les spectateurs qui ne souhaitent ici qu’une chose, en prendre plein les mirettes tout en se goinfrant bêtement de pop-corn.
Donc si l’on fait abstraction de ces quelques élucubrations (sans parler du retour aux États-Unis de Brian, qui parvient à intégrer une prison et à en ressortir les yeux fermés alors qu’il est recherché par le FBI…), le film fait le job et coche toutes les cases de l’entertainment. Ça divertit bêtement, c’est régressif et on ne voit pas le temps passer, que demander de plus, surtout lorsque l’on sait quel style de film on s’apprête à voir.
A noter enfin, que la scène post-crédits qui nous renvoie à F&F : Tokyo Drift (2006) avec l’accident de Han Lue. Une scène qui a été modifiée afin d’y inclure Jason Statham (qui apparaît dans la franchise à partir du chapitre 7).
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La saga au complet :
│ Fast and Furious (2001) ★★☆☆
│ 2 Fast 2 Furious (2003) ★★☆☆
│ Fast & Furious : Tokyo Drift (2006) ☆☆☆☆
│ Fast & Furious 4 (2009) ★★☆☆
│ Fast & Furious 5 (2011) ★★★☆
│ Fast & Furious 6 (2013) ★★☆☆
│ Fast & Furious 7 (2015) ★☆☆☆
│ Fast & Furious 8 (2017) ★☆☆☆
│ Fast & Furious : Hobbs & Shaw (2019) ★☆☆☆
│ Fast & Furious 9 (2021) ★☆☆☆
│ Fast & Furious X (2023) ★☆☆☆
│ Fast & Furious 11 (2025) ❓
│ Fast & Furious 12 (2026) ❓